Eric Dupond-Moretti souhaite créer un parquet spécialisé et un statut de « repenti »
Les détails doivent être présentés en octobre, précise le garde des Sceaux, dans « la Tribune Dimanche ».
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Le gouvernement va créer un parquet national dédié à la lutte contre la criminalité organisée, annoncé en le dimanche de la Tribune le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, dimanche 28 avril. Ce nouveau parquet, le «Pnaco», «va renforcer notre arsenal judiciaire pour mieux lutter contre la délinquance haut de gamme»a expliqué le ministre de la Justice.
L’ancien procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, nommé il y a quelques jours conseiller spécial du ministre, sera chargé d’une concertation en vue de définir les contours de cette réforme dont les détails seront présentés en octobre, dit le ministre. .
« Changement d’état civil officiel et définitif » pour les « repentis »
Eric Dupond-Moretti a également annoncé la création d’un « véritable statut du repentant », inspiré du modèle en vigueur en Italie pour lutter contre la mafia. En France, « Une législation en la matière existe déjà mais elle est beaucoup trop restrictive et donc peu efficace »il croit.
À l’avenir, un juge pourra accorder un statut spécial à un repenti qui a « collaboré avec la justice » Et « a fait des déclarations sincères, complètes et décisives pour démanteler les réseaux criminels » : la peine encourue par l’intéressé sera réduite et il lui sera proposé, pour sa protection, « un changement officiel et définitif d’état civil », un dispositif « totalement nouveau »dit le ministre.
Création du délit d’« association de malfaiteurs organisés »
Le garde des Sceaux propose également que des cours d’assises spéciales, composées uniquement de magistrats professionnels, soient chargées non seulement du trafic organisé de drogue, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, mais aussi des futurs règlements de compte entre trafiquants. Cela évitera des pressions et des menaces sur les jurés citoyens qui doivent juger ces assassinats, note-t-il.
Le ministre entend créer dans le code pénal un délit d’« association de malfaiteurs organisés », passible de 20 ans d’emprisonnement. Aujourd’hui, ceux qui comptent « cocaïne de Colombie » risque deux fois moins, car « conspiration »il argumente.