« Cette société doit être soumise à la concurrence », a plaidé le président des Républicains, également ouvert à la privatisation de France Télévision.
Privatiser la SNCF ? Eric Ciotti y réfléchit sérieusement. Au lendemain d’une nouvelle grève qui a perturbé le bon fonctionnement du transport ferroviaire en Île-de-France, le patron des Républicains a porté un coup à l’entreprise publique. « Il n’y a pas eu un an depuis 1947 où la SNCF n’a pas fait grève »s’est agacé le représentant de la droite, sur le plateau de BFMTV, accusant les syndicats de blocage « ceux qui travaillent ».
Revenant sur l’accord contesté sur les retraites conclu entre les partenaires sociaux et la direction de la SNCF, qui a suscité des critiques jusqu’à Bercy, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé un texte « purement scandaleux ». Et d’annoncer le dépôt d’un projet de loi visant à « privatiser la SNCF ». « Aujourd’hui, c’est suffisant. Cette entreprise doit être soumise à la concurrence, il doit y avoir de la liberté.”a-t-il argumenté, citant les exemples de FranceTélécom ou de La Poste. « Cela a été fait avec les aéroports. Sont-ils bloqués ? Est-ce que ça ne marche pas ?fait semblant d’interroger l’homme politique, qui avait déjà appelé, fin avril, à « envisager une forme de privatisation de la SNCF »dans une interview à L’Opinion.
Ce discours intervient alors que les syndicats de la SNCF s’apprêtent à conclure un accord avec la direction sur les primes olympiques. Cette réunion, prévue ce mercredi, a été précédée mardi d’une grève massive, organisée pour faire pression sur l’entreprise, au grand désarroi des usagers, habitués aux mouvements sociaux à répétition au sein du groupe ferroviaire. « Cette grève n’est pas acceptable. Une négociation ne peut constituer une menace de sabotage d’un événement d’intérêt national comme les Jeux olympiques.a critiqué le ministre des Transports, Patrice Vergriete.
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Éric Ciotti, dans le même temps, s’est montré ouvert à une éventuelle privatisation de France Télévision. « Pourquoi pas ? Tant de chaînes, est-ce nécessaire ? (…) Il n’y a pas de tabou ! Si on veut faire des économies, il faut arrêter avec les cuillères doseuses », il a dit. Un projet bien différent de celui du gouvernement, qui planche actuellement sur une fusion de l’audiovisuel public au sein de France Médias en 2026.