Dans son discours de victoire prononcé dimanche soir, Imamoğlu a déclaré que les résultats des élections locales auraient de grandes implications pour l’avenir politique du pays.
« La Turquie entrera dès demain dans une nouvelle ère démocratique. Le 31 mars 2024 est le jour où l’érosion démocratique prendra fin et où la démocratie commencera à se rétablir », a-t-il déclaré devant une foule nombreuse à Istanbul.
Imamoğlu est considéré comme un futur challenger d’Erdoğan, et remporter la ville qui a propulsé l’actuel président au rang de notoriété nationale lorsqu’il a remporté la mairie il y a 30 ans est une réussite symbolique.
Erdoğan a reconnu sa défaite et a promis d’écouter le message délivré par les électeurs turcs. « Le 31 mars n’est pas une fin pour nous, mais un tournant », a-t-il déclaré.
Le dirigeant turc de longue date – en poste comme président ou premier ministre depuis 2003 – s’était engagé à reconquérir la ville où il avait fait sa carrière politique et avait envoyé pas moins de 17 ministres du gouvernement faire campagne à Istanbul avant le vote.
Le CHP a également gagné dans la capitale turque, Ankara, ainsi qu’à Izmir, Bursa et Adana, portant son soutien à 37,4 pour cent à l’échelle nationale avec plus de 90 pour cent des voix comptées.