Par
Solène Lavenu
Publié le
; mis à jour le 3 juillet 2024 à 8h14
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Il y avait beaucoup de monde à La Cité de la Mer, à Cherbourg (Manche), lors de la soirée du vendredi 31 mai 2024 où EDF célébrait, avec de nombreux salariés et sous-traitants, l’ fin de chargement de l’EPR de Flamanville.
« Un moment exceptionnel et particulièrement fort », a déclaré sur les réseaux sociaux Alain Morvan, directeur du projet Flamanville 3, qui marque le début des opérations du 57et réacteur du parc nucléaire français.
Le programme comprend la projection d’un film au Méga CGR sur toute l’histoire du chantier, des premières pelles jusqu’à un buffet pour le dîner dans la grande salle de l’ancienne gare maritime de Cherbourg.
Grâce à l’EPR : une évolution de carrière
Parmi eux, Michel Cosnefroy. L’employé de Omexom J’ai travaillé 14 ans sur le chantier de construction de l’EPR. Et cela a a changé sa vie.
« C’était un contrat unique », se souvient-il. À ses débuts, Michel était simple ouvrier. Il était chargé d’installer l’électricité dans les bases de vie, un « contrat IEC », comme on dit dans le jargon.
Un contrat prévu pour 15 jours normalement. « J’étais à service tertiaire, et comme la période était plus calme, ils m’ont envoyé sur le chantier de l’EPR. Mais j’ai dû retourner dans mon service 15 jours plus tard !
Finalement, 14 ans plus tardle « simple ouvrier » travaille toujours sur l’EPR de Flamanville. CONTRACTER a en effet été renouvelé, et c’est progressivement promu. Michel est désormais l’un des dirigeants, en tant que chef de chantier.
Sur le site, il a même un bureau avec vue sur la mer.
« Au fil du temps, EDF a appris à nous faire confiance et nous avons obtenu d’autres contrats qui se sont ajoutés. Je me suis tout de suite entendu avec les gens d’EDF, donc je suis resté… »
Grâce à l’EPR : une superbe ambiance
En 2010, il n’y avait que« une quinzaine de personnes travaillent sur le contrat IEC. Mais au fil du temps, ils ont parfois été jusqu’à 70 employés Omexom va venir travailler sur le chantier de Flamanville.
Nous n’avons jamais ressenti de pression de la part d’EDF, même lorsque le chantier accumulait les retards. En revanche, lorsqu’il a fallu travailler de longues heures et un samedi parce qu’il fallait terminer, nous l’avons fait. Et tout le monde s’est porté volontaire. J’avais besoin de six gars, et douze ont levé la main ! Il y avait une super ambiance sur le chantier.
Détection incendie, réseau informatique, salles machines, postes HTA 20 kV.., Michel connaît quasiment tous les réseaux électriques de l’EPR de Flamanville, mais aussi les moindres recoins du nouveau réacteur. Alors, quand est venu le moment de le démarrer, ce dernier a forcément ressenti un petit pincement au cœur.
D’autant plus que le contrat d’Omexom sur l’EPR prendra fin le jour de sa retraite, à la fin de l’année.
« Il sera évidemment difficile de quitter l’EPR. Imaginez, c’est un chantier qui va durer 14 ans. Un chantier complexe, mais quelle aventure incroyable ! » s’enthousiasme-t-il.
Grâce à l’EPR : des expériences incroyables
Michel repartira donc avec le sentiment de devoir accomplila fierté d’avoir transmis son savoir-faire à de jeunes électriciens et d’avoir quelques amis en plus. « EDF nous a toujours vraiment soutenus. Si besoin aide, Ils ont retroussé leurs manches pour tirer les câbles avec nous.
Sur le site, s’il y en a eu créé amitiés, Notre homme a vécu des expériences incroyables. Lorsqu’il partira, sa tête sera remplie de souvenirs uniques dans la vie d’un travailleur.
« Grâce au chantier de l’EPR, j’ai pu par exemple assister à l’installation du dôme. J’ai aussi pu monter sur la grue Bouygues, qui culmine à 110 mètres. Nous avons dû installer une caméra au sommet, près de la cabine. Heureusement, il y a un ascenseur « Pour arriver jusqu’ici ! Il y a tellement de choses que je n’aurais jamais vécues sans avoir participé au chantier. »
Et pour tout cela, Michel ne cesse de le répéter : « Je suis vraiment reconnaissant envers EDF ! »
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