La coqueluche, très présente en France cette année, ne faiblit pas. Au contraire, Santé publique France alerte mercredi dans un rapport sur la virulence de l’épidémie en 2024.
Au moins 35 personnes sont décédées après avoir contracté la maladie, dont 22 enfants, a indiqué l’agence nationale de santé publique.
Dans le détail, 134 639 cas ont été enregistrés en 2024 par les médecins généralistes, dont 34 777 ont été confirmés par des tests PCR, alors que seulement 518 tests ont été enregistrés positifs en 2023.
Parmi les principaux symptômes de la coqueluche, d’origine bactérienne, on trouve une toux persistante (plus de sept jours) et même des vomissements. Chez les enfants, notamment les nourrissons, la maladie peut provoquer de graves problèmes respiratoires.
Vaccination obligatoire pour les nourrissons
L’Institut Pasteur a publié un article, également mercredi, dans lequel il évoque une épidémie « Du jamais vu depuis au moins 25 ans ».
Le taux d’incidence des cas est en effet très élevé depuis avril et la rentrée scolaire pourrait continuer à accentuer le phénomène.
Parmi les hypothèses pour la forte circulation de la coqueluche, les épidémiologistes penchent pour la diminution progressive de l’immunité collective contre cette maladie mais aussi une diminution de la prévention et donc de la vaccination.
Interviewée par BFM TV, la présidente de la société française de pédiatrie Christèle Gras Le Guen rappelle qu’il n’existe aucun traitement une fois la maladie déclarée, et qu’il est donc indispensable de se faire vacciner. La coqueluche fait d’ailleurs partie des vaccins obligatoires pour les nourrissons depuis 2018.
