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« Envoyez-nous vos dossiers, on verra bien », lance Michel-Édouard Leclerc

« Envoyez-nous vos dossiers, on verra bien », lance Michel-Édouard Leclerc

« Il n’y a pas d’eau dans les réservoirs. » Ce jeudi matin, le patron d’E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, a répété sur Franceinfo que les contrôles effectués par sondes dans ses stations-service n’ont montré « aucune trace d’eau ». Depuis début avril, une centaine d’automobilistes affirment être en panne après avoir fait le plein dans les stations Leclerc de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, en Gironde. Ils ont formé des groupes de soutien sur les réseaux sociaux après avoir réalisé qu’il ne s’agissait pas de cas isolés. Certains automobilistes ont des dégâts estimés à plusieurs milliers d’euros. « Mon mécanicien a trouvé 30 % d’eau dans le diesel », nous a raconté Flavien Blais, qui a coûté 3 500 euros en réparation après un plein à Sainte-Eulalie.

Mais Michel-Édouard Leclerc répond qu’il faut se méfier des « garages qui ont une station-service concurrente et qui ont tendance à en dire un peu trop ». « Ils sont traçables, donc on va aller les voir », menace-t-il. Toutefois, le mécanicien de Flavien Blais ne vend pas de carburant. Après avoir rempli un formulaire de plainte, plusieurs automobilistes ont effectivement été contactés par téléphone par Leclerc, pour obtenir des informations sur leur véhicule, le nom de leur mécanicien ou de leur expert. « La situation évolue un peu mieux du côté de Talence. Pour l’instant, c’est réglé par l’assurance», assure Adrian, un autre automobiliste concerné.

Aucun remboursement

Pour l’instant, personne n’a encore été remboursé. « Des enquêtes sont en cours. Je ne vais pas réagir et rembourser s’il s’agit simplement d’une chaîne de télévision relayant les informations de Facebook», a déclaré Michel-Édouard Leclerc. « Mais il y a beaucoup de vraies personnes qui ont un problème et à qui on a dit d’aller voir Leclerc. Envoyez-nous vos dossiers, on verra », a-t-il proposé, après avoir précisé que cela concerne « une cinquantaine de clients en Gironde », dont « 25 pour la station Sainte-Eulalie, sur 3.000 pleins par jour ».

« La situation évolue un peu mieux du côté de Talence. Pour l’instant, c’est réglé par l’assurance”

« On ne sait pas si ça vient de nous. Il peut y avoir des problèmes de surhumidité ou un problème humain. S’il y en a un, nous remboursons, nous sommes assurés pour cela. Mais cela doit être documenté», assure-t-il. Les personnes concernées doivent notamment fournir un justificatif d’achat (reçu ou carte bancaire), ne pas utiliser leur véhicule ni le faire réparer avant l’expertise, et ouvrir une réclamation auprès de leur assurance. De son côté, Flavien Blais aimerait aussi « voir les tests qui ont été effectués dans les stations ». « Je suis un peu dégoûté de cette situation. À un moment donné, il faut savoir reconnaître ses erreurs», s’exaspère-t-il.

Le gérant de la marque préfère rester méfiant. « On s’est tous posé la question chez Leclerc, du terrain jusqu’au siège :  »Est-ce un scud (attaque avec de mauvaises intentions sur les réseaux sociaux, NDLR) qu’on nous envoie pour nous discréditer d’avance en sachant que nous pourrions faut-il faire des opérations à prix coûtant ? » Sur les réseaux sociaux, les trolls sont nombreux. »

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