Bien qu’il n’ait pas sorti d’album depuis près de 15 ans, le groupe culte de trip hop fait un détour par la France cet été. En coulisses, ses membres sont toujours aussi engagés, que ce soit pour la paix, contre le racisme ou pour la défense de l’environnement.
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Le groupe anglais Massive Attack, pionnier du trip hop, revient en France cet été. Ils sont en tournée, et ils clôturent le festival Beauregard d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados) dimanche 7 juillet. S’ils n’ont pas sorti d’album depuis près de 15 ans, ils conservent une aura particulière, notamment grâce à leurs multiples engagements, que ce soit pour la paix, contre le racisme ou pour la défense de l’environnement… Et leur voix porte toujours autant.
Au tournant des années 90, dans les rues grises de Bristol, naît du terreau de la contre-culture Massive Attack. Dans cette Angleterre qui s’apprête à dire adieu à la brutalité de Le thatchérismece groupe, plus proche d’un collectif, définirait le trip hop, d’abord, puis donnerait une visibilité à des artistes de tous types.
Des voix reconnaissables, comme Tricky ou Horace Andy, mais aussi toute une vague d’art contestataire liée au graffiti. L’artiste Banksy est ainsi lié au groupe : Robert Del Naja, le leader de Massive Attack, est régulièrement soupçonné de se cacher derrière les bombes du street artist le plus célèbre et le plus mystérieux du monde.
Côté écologie, Massive Attack participe depuis cinq ans à une étude en lien avec l’université de Manchester pour décarboner l’industrie musicale, et notamment les tournées néfastes pour l’environnement. On retrouve également des convictions fortes que le collectif porte depuis plus de trente ans, que ce soit contre la guerre en Irak après le 11 septembre, ou l’invasion russe de l’Ukraine. Plus récemment, le groupe a participé au projet musical « Ceasefire » avec d’autres artistes britanniques, en soutien aux victimes palestiniennes.
Massive Attack n’hésite pas à agir, comme en mai, en se retirant du festival Great Escape de Brighton, en raison des liens de la banque Barclays, sponsor de l’événement, avec des sociétés vendant des armes à Israël. Récemment, ils ont aussi annulé un concert en Géorgie en solidarité avec la société civile qui protestait contre une loi d’inspiration russe sur les « agents étrangers ». Peu actifs sur disque, certes, mais plus militants que jamais en réalité.