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ENTREVUES. « Il n’y a plus rien à brûler, plus rien à casser » : accablés par les violences, Dumbéa et Païta tirent la sonnette d’alarme

Ces derniers jours, la situation est redevenue tendue en Nouvelle-Calédonie suite au transfert de membres du CCAT vers des prisons en France. Ce mardi, à Dumbéa et Païta, l’objectif est de maintenir la sécurité des habitants, des commerces et des collectivités. Les maires de ces communes tirent la sonnette d’alarme.

Dumbéa a vécu au rythme des dérives en début de semaine. Un climat très anxiogène après de nombreux dégâts et incendies. « Il est important de dire qu’il n’y a plus rien à brûler ou à casser, mais qu’il faut retrouver un semblant de vie normale chez tous les habitants. Hier devait aussi être la rentrée scolaire mais nous avons encore eu droit à des actes de violence, des casses et des incendies dans la commune. J’invite tous les dirigeants, politiques, coutumiers et autres à appeler ces jeunes et vieux à reprendre leurs esprits. « , affirme avec conviction Yoann Lecourieux, le maire de Dumbéa.

Ce mardi matin, les routes continuent d’être nettoyées et déblayées par les forces de l’ordre, une priorité pour le maire de la commune, qui espère une rentrée scolaire cette semaine : « ma priorité, en ce moment, c’est de rendre praticables toutes les routes de la commune, de pouvoir remettre les jeunes à l’école, au collège, le plus tôt possible, dans de meilleures conditions pour que les parents puissent travailler, pour ceux qui ont un travail« , explique le maire de Dumbéa. « J’espère pouvoir faire cela à la rentrée car toute l’équipe pédagogique est très disposée (…) Nous faisons le nécessaire pour nettoyer un peu plus et avoir accès à tout le matériel« , il ajoute.

Ce mardi matin, la mairie a encore rouvert ses portes et la mairie de Dumbéa Nord également.

Païta et ses citoyens sont également en proie à des exactions depuis le début de la semaine, notamment au cœur du village. Dans la nuit de lundi à mardi, l’école Jean-Baptiste Gustin a pris feu. Dimanche, une voiture en feu a empêché l’accès à la route du Mont-Mou. « Nous demandons régulièrement des renforts. Dès qu’un lieu n’est pas protégé, il devient la proie des flammes ou des voyous.« , atteste Antoine Romain, directeur de cabinet du maire. « On ne peut pas non plus demander à l’Etat d’avoir un gendarme tous les 20 mètres sur le territoire de notre commune, qui est immense. Nous demandons aux gens de s’organiser. Mais malheureusement, avec cette montée de la violence, il est difficile de protéger les bâtiments publics et l’ensemble du secteur privé.« 

Ce mardi matin, les services municipaux et les écoles de Païta sont fermés.

Cammile Bussière

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