Elle est l’un des visages de la lutte contre le réchauffement climatique en France. La glaciologue Heïdi Sevestre participe à sa sixième Cop au nom du Conseil de l’Arctique à Bakou. Son combat : défendre la cryosphère, toutes ces masses de glace, de neige et de sols gelés présentes sur Terre. Elle vient ici pour parler au nom des scientifiques. En s’accrochant toujours à l’espoir de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle. Un seuil critique pour la cryosphère.
On n’a pas beaucoup entendu parler de l’objectif 1,5°C depuis le début de cette Cop. Pensez-vous que cet objectif soit encore tenable ?
En tout cas, nous ne lâchons pas. Derrière ce chiffre, derrière l’accord de Paris, il y a une réalité physique avec laquelle on ne peut pas négocier et j’ai l’impression qu’ici on a tendance à l’oublier. Nous ne pouvons pas prendre un peu plus de temps pour mener à bien la transition énergétique. Vous devez le faire tout de suite. Il est encore mathématiquement possible d’éviter de franchir des points de bascule, mais la fenêtre d’action se ferme très, très rapidement.