Au 17ème jour de crise en Nouvelle-Calédonie, le président de l’UFC Que Choisir, Gilles Vernier interpelle ce jeudi matin les banques et les assureurs. Il demande que chaque question soit traitée au cas par cas.
En cette période de crise, l’UFC-Que Choisir tente d’aider les consommateurs et a mis en place un certain nombre d’actions. Gilles Vernier, le président, répond aux questions de Malia Noukouan sur NC la 1tempsce jeudi 30 mai.
Malia Noukouan : L’UFC Que Choisir demande aux banques et aux assurances de faire preuve de clémence en cette période de crise. Où est votre appel ?
Gilles Vernier : la crise comporte deux volets. Le volet industriel où il y a des mesures qui seront prises pour aider les entreprises mais pour le volet individuel il n’y a pas grand chose. Nous avons donc contacté le monde bancaire et le Comité des compagnies d’assurances (Cosoda) pour savoir ce qu’ils envisageaient de faire.
Par exemple, dans les banques, les retraits s’effectuent automatiquement. Cela signifie qu’il y a de l’argent qui sort des comptes mais aucun argent n’y entre. De nombreuses personnes se retrouveront à découvert avec les retraits automatiques qui seront effectués. Bien sûr, on disait que certains allaient repousser les échéances, mais que se passera-t-il lorsque les gens seront à découvert et auront des frais d’intérêts ?
Nous demandons que chaque personne soit traitée au cas par cas.
Gilles Vernier, UFC Que-Choisir
Il en va de même pour les assureurs, les procédures sont très strictes, s’ils ne peuvent pas facturer, une lettre recommandée est envoyée puis le contrat est résilié. Par exemple, pour une voiture, si vous avez un ou deux délais qui ne passent pas, vous serez radié et vous n’aurez plus de contrat. Il est nécessaire pour les assureurs de traiter dossier par dossier.
MN : Suite aux dérives, la question de l’évaluation des dommages et des procédures d’indemnisation se pose également. Comment cela va-t-il se passer ?
GV : Il existe de nombreux contrats dans lesquels il est écrit que les « émeutes » ne sont pas couvertes. L’autorité devra décréter des soins, comme l’état de catastrophe naturelle. De plus, il y aura un temps de latence car une expertise prend du temps. Ils ont dit qu’ils allaient faire venir des experts de la Métropole et faire des évaluations vidéo mais cela prendra beaucoup de temps, les conclusions des experts seront rendues un ou deux mois plus tard. En attendant, les gens peuvent recevoir une aide, mais celle-ci ne suffira pas à reconstruire ou à payer les factures.
MN : Pensez-vous que votre appel sera entendu ?
Vous savez, les banques, par expérience, hésitent à parler, on ne va pas les laisser partir, on va les appeler. Je pense que les assureurs vont nous répondre mais j’attends un appel des banques.
Nous ne demandons pas l’aumône mais que les gens soient traités décemment.
Gilles Vernier, UFC Que-Choisir
MN : Avez-vous rejoint le haut-commissariat ?
GN : L’éleveur a été prévenu. Je pense qu’il y aura des actions de sa part. Nous avons également rendez-vous avec l’Overseas Issuance Institute (IEOM) pour voir s’ils peuvent eux aussi intervenir auprès des banques.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Gilles Vernier par Malia Noukouan