Divertissement

Entre quête de réussite et préservation de l’environnement, ce festival recherche l’équilibre

Hystérie de masse, Ibrahim Maalouf et Joey Starr. De belles têtes d’affiche pour un festival qui se déroule jusqu’au dimanche 19 mai dans un décor de carte postale. Comment retrouver l’équilibre financier et la réussite populaire tout en préservant l’environnement ? C’est le défi que relève chaque année le festival des Petites Folies à Lampaul Plouarzel dans le Finistère.

Quelques jours avant son ouverture, le festival des Petites Folies à Lampaul-Plouarzel dans le Finistère affichait déjà complet. Une première après douze éditions.

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Mass Hysteria, Ibrahim Maalouf ou encore Joey Starr… Il faut dire que l’affiche est séduisante même si la capacité d’accueil est plutôt réduite : 10 000 billets par jour, soit 30 000 places au total.

Nous ne souhaitons plus grandir en taille pour limiter de nombreux impacts, notamment environnementaux.

Yann Autret

Directeur des festivals

On est loin des chiffres des plus grandes fêtes bretonnes : jusqu’à 340 000 festivaliers aux Vieilles charrues de Carhaix ou 950 000 visiteurs sur 10 jours au Festival interceltique de Lorient.

« Depuis 2019, c’est un engagement que nous avons prisassure Yann Autret, directeur du festival. Nous ne souhaitons plus grandir en taille pour limiter de nombreux impacts, notamment environnementaux.« 

Nous sommes dans une zone portuaire publique, pas dans la zone Natura 2000 du Parc Marin d’Iroise.

Yann Autret

Directeur des festivals

Car l’autre atout du festival, c’est qu’il se déroule dans un véritable écrin de verdure et de mer, au cœur de la côte nord-ouest du Finistère. « L’endroit est extraordinaire, le réalisateur est également fier. Nous avons Ouessant et Molène en face » Une vue imprenable, mais si le site n’est pas classé et protégé, il reste sensible, car situé sur une dune.

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Alors malgré son succès grandissant chaque année, la question environnementale se pose : un festival sur une dune est-il vraiment raisonnable ?

« Nous avons toutes les autorisations, car nous sommes dans une zone publique portuaire, pas dans la zone Natura 2000 du Parc Marin d’Iroise, justifie Yann Autret. Il il y a un GR (sentier de grande randonnée) qui le traverse. Il y a du piétinement toute l’année. Il y a donc une utilisation humaine.« 

Nous sommes sur les anciens campings municipaux. De nombreux Brestois venaient en vacances à Lampaul.

Yann Autret

Directeur des festivals

Une dune où les traces du festival disparaîtraient rapidement, selon l’organisateur : «En effet, à chaque fois, on sait qu’on va perdre un peu d’herbe, mais on sait que le site va se rétablir puisqu’il est sableux, que les graines vont rester.« 

Et de l’animation, cette dune de Lampaul Plouarzel connaît depuis longtemps : « Nous sommes sur les anciens campings municipauxse souvient Yann Autret. C’est une zone de divertissement forte : de nombreux Brestois venaient en vacances à Lampaul et profitaient de cette immensité et de cette vue extraordinaire sur la mer d’Iroise.« 

Évidemment, un événement comme celui-là serait mentir si l’on prétendait qu’il n’a aucun impact.

Yann Autret

Directeur des festivals

Pour l’instant, aucune étude d’impact n’a été réalisée malgré les souhaits exprimés par certaines associations environnementales. Contactés, ils n’ont pas souhaité s’exprimer.

« Évidemment, un événement comme celui-là serait mentir en disant qu’il n’a aucun impact« , reconnaît Yann Autret qui affirme chercher chaque année des solutions pour le limiter :

« Nous faisons beaucoup de travail sur les déchets avec la communauté locale.il assure. Nous faisons beaucoup de travail sur la mobilité avec le développement de navettes où l’on part de Ploudalmézeau, Saint-Renan qui sont des communes un peu transversales du pays d’Iroise et puis des navettes qui font des allers-retours qui limitent les déplacements en véhicules thermiques.« 

Cette année, un audit des pratiques électriques est réalisé par le festival dans le but de réduire, l’année prochaine, le recours aux groupes électrogènes et donc au fioul.

Le deuxième événement (Les Petites Folies Quiberon) nous permet des synergies et des économies d’échelle.

Yann Autret

Directeur des festivals

Des efforts que les organisateurs souhaiteraient voir davantage soutenus par les pouvoirs publics. Entre-temps, ils semblent avoir trouvé le bon équilibre économique :

« Nous avons créé (Les Petites Folies) Quiberon, parce que dans la continuité de notre modèle, nous avons besoin de nous développer économiquement, car nous n’avons absolument aucun soutien public en dehors de la commune de Lampaul Plouarzel et de la communauté de commune du Pays d’Iroise. Ce deuxième événement nous permet des synergies et des économies d’échelle.« 

Et de maintenir des jauges minimales tout en préservant le succès du festival.

Ce dimanche 19 mai, voici les pièces le trio LEJ, le DJ Bob Sinclar ou encore le groupe hommage argentin « God Save the Queen » qui se tiendront face à la mer. Avant que le bruit du vent ne s’empare de ce petit bout de côte finistérienne.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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