Entre premier roman et nouveau film, Alice Taglioni au Cap Ferret
Une matinée grise au Cap Ferret, une aubaine pour les magasins du boulevard de la Plage. Vu la foule qui se presse à la Maison de la Presse où signe Alice Taglioni, on se dit que même avec du soleil, le succès aurait brillé. A côté d’elle, une pile d' »Un papa vivant », le premier roman que l’actrice et musicienne a sorti fin 2023. Troisième corde à l’arc d’une Ferret-Capienne habituée.
« Je viens ici depuis onze ans et j’en ai de plus en plus besoin », confie celle qui…
Une matinée grise au Cap Ferret, une aubaine pour les magasins du boulevard de la Plage. Vu la foule qui se presse à la Maison de la Presse où signe Alice Taglioni, on se dit que même avec du soleil, le succès aurait brillé. A côté d’elle, une pile d' »Un papa vivant », le premier roman que l’actrice et musicienne a sorti fin 2023. Troisième corde à l’arc d’une Ferret-Capienne habituée.
« Je viens ici depuis onze ans et j’en ai de plus en plus besoin », confie celle qui n’est pas du genre à venir trois semaines en août et puis c’est tout. « Je me sens mieux ici hors saison. Le Bassin, l’océan : j’aime l’eau plus que tout. J’aime aussi les gens d’ici, leur tranquillité. J’ai l’impression de faire partie d’une famille. » Celle du Cap Ferret, mais aussi la sienne : lors des dédicaces, Laurent Delahousse et leurs deux enfants passent par là. Le couple habite à deux pas de la Pointe.
« Mon bel oranger »
« Pour Manon, ma fille : elle a 30 ans aujourd’hui », murmure une admiratrice. « Lionne comme moi », sourit l’artiste qui vient d’en fêter 48 le 26 juillet. Prochaine étape : la mère d’Iban achète le roman d’Alice Taglioni « pour qu’il puisse commencer à lire ! » L’auteure l’encourage : « Et dis-moi ce que tu en as pensé sur Instagram ! » « Un papa vivant » est donc la première œuvre de l’actrice et musicienne, où un petit Elliott à la veille de ses 7 ans se glisse dans sa liste de cadeaux espérés… un papa. « Je ne vais pas dire que ce qui m’est arrivé est étranger à l’écriture de cette histoire », sourit-elle. Un écho à la perte en 2009 de son compagnon, l’acteur Jocelyn Quivrin, alors que leur enfant n’avait que quelques mois.
« J’avais cette idée d’écrire là-dessus depuis longtemps et puis le moment est venu », raconte-t-elle encore. Un livre à trois voix, une seule plume. Les ombres bienveillantes de ses références en matière d’enfance et de décalage : John Irving, Spielberg, « Mon bel oranger » de José Mauro De Vasconcelos, « La vie devant soi » d’Émile Ajar, alias Romain Gary. « C’est magnifique et je l’ai lu d’une traite sur la plage », lui confient une quinquagénaire et sa fille.
« Signez Françoise Sagan »
Voici maintenant Jean-Paul Rouve, un autre habitué du biotope : « Signer Françoise Sagan, c’est encore plus classe ! » lance l’acteur et réalisateur. Les deux se connaissent : ils ont joué ensemble dans « L’île au trésor » (2007) ou « La dernière folie de Claire Darling » (2018), mais surtout dans « Sans armes, ni haine, ni violence », le premier film de Jean-Paul Rouve. Les signatures affluent, Alice Taglioni garde le sourire et discute avec chacun. Le stock d’une cinquantaine de livres est épuisé. « De quoi me plaindre, honnêtement ? » En plus, hier, elle a gagné à la pétanque.
On la rencontre au Ferret, on la retrouvera à Nice le 21 août sur la plateforme Netflix. Elle est à l’affiche de « Nice Girls » de Noémie Saglio, où elle incarne une policière anticonformiste dans une version « Arme fatale » des filles. « Je voulais un rôle comme celui-là depuis longtemps ! » En 2025, elle sera au casting de « Routard », long-métrage retraçant la création du célèbre guide. Mais garde le silence sur le tournage qu’elle entame à la rentrée et qui l’empêchera d’être en tournée pour « Vel d’hiv », la pièce qu’elle a jouée seule sur scène en début d’année à Paris.
« Un papa vivant » d’Alice Taglioni. Éditions Robert Laffont.