Nouvelles

Entre les rebelles houthis du Yémen et Israël, un duel à 2 000 km de distance

Un incendie dans des réservoirs de stockage de pétrole, au lendemain des frappes israéliennes sur le port de la ville de Hodeidah, contrôlée par les Houthis, au Yémen, le 21 juillet 2024.

Sous un ciel obscurci par des nuages ​​de fumée noire, un gigantesque incendie a consumé pendant quarante-huit heures une partie des quais du port yéménite de Hodeidah, au bord de la mer Rouge. Samedi 20 juillet, l’aviation israélienne a choisi de frapper l’un des poumons économiques de la rébellion houthie, qui contrôle la majeure partie du pays. Un bombardement mené en représailles à l’attaque d’un drone venu du Yémen, qui, la veille, avait fait un mort à Tel-Aviv, après avoir déjoué le dispositif de défense israélien.

Les frappes de samedi contre le port stratégique de l’ouest du Yémen, porte d’entrée du carburant et de l’aide humanitaire, ont été les premières revendiquées par Israël contre le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, situé à environ 2 000 kilomètres des frontières de l’État hébreu. Selon Mohammed Abdelsalam, porte-parole du groupe yéménite, l’attaque visait «  des installations de stockage de carburant et une centrale électrique » qui approvisionne cette région de la côte yéménite pour « Nous voulons faire pression sur le Yémen pour qu’il cesse de soutenir les Palestiniens. L’entité sioniste paiera le prix de ses frappes contre des installations civiles et nous répondrons à l’escalade par l’escalade », a-t-il ajouté. a prévenu Mohammed Al-Bukhaiti, membre du bureau politique d’Ansar Allah (« partisans d’Allah »), nom officiel du mouvement, qui se considère comme le seul représentant légitime de l’État yéménite.

Condamnation «ferme» de l’Iran

Les frappes aériennes qui ont visé le port de Hodeidah ont fait six morts et 83 blessés, tandis que trois personnes sont portées disparues, selon le dernier bilan du ministère de la Santé des Houthis. D’autres opérations suivront « s’ils osent nous attaquer »Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré samedi que l’Iran, sponsor et soutien du groupe yéménite, avait «fermement condamné» ces grèves, mettant en garde contre une « escalade des tensions » Dans la région.

En réponse, les rebelles yéménites houthis ont tiré dimanche un nouveau missile, intercepté avant d’atteindre la station balnéaire d’Eilat, seul débouché d’Israël sur la mer Rouge. Soutenus par l’Iran, les Houthis, au pouvoir dans le nord du pays, qui contrôlent la capitale, Sanaa, depuis 2014, ont lancé une guerre à distance contre l’Etat hébreu, en signe de soutien aux Palestiniens de Gaza, bombardés par Israël depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Les rebelles yéménites s’en prennent aux navires transitant par la mer Rouge, en provenance d’Asie, vers la Méditerranée et l’Europe. Ces opérations, présentées comme visant des navires liés à Israël, dans une région cruciale pour l’économie mondiale, ont provoqué une chute du trafic maritime estimée à 20% par rapport aux volumes d’avant-guerre et contribué à une flambée des prix des denrées alimentaires.

Il vous reste 44.77% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page