C’est un euphémisme de dire que la crise à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) n’est jamais apparue comme une priorité dans les agendas diplomatiques internationaux depuis la résurgence du mouvement rebelle du M23 lié au Rwanda, il y en a plus trois années. Ce n’est que lorsque Goma, la capitale provinciale de North Kivu, citée d’un million d’habitants auxquelles s’ajoutent comme beaucoup déplacés, est tombé le lundi 27 janvier pour l’ONU, les organisations africaines régionales ou l’Union européenne se mobilisent fortement.
Cependant, ce n’est que le dernier acte d’une « conquête » du nord du Kivu par les rebelles qui a commencé en novembre 2021. Les premiers éléments du M23 ont ensuite saisi un poste de frontière entre la RDC et l’Ouganda. La reprise des hostilités avait surpris tandis que les mois précédents avaient été marqués par le réchauffement diplomatique régional conduit à l’initiative du président congolais, Félix Tshisekedi. Élu en 2017, il s’était engagé à reconnecter les fils distendus sous son prédécesseur, Joseph Kabila. Avec le Rwanda de Paul Kagame, mais aussi actuel en 2021, avec l’Ouganda avec lequel Kinshasa a conclu plusieurs accords économiques et de sécurité.
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