NARRATIF – Coups tordus, critiques publiques, disputes privées : depuis cinq ans, les deux dirigeants entretiennent une relation exécrable.
Correspondant à Bruxelles
C’est un de ces moments qui ne peuvent passer inaperçus. Le 18 juillet 2024, le Parlement de Strasbourg était plein. Les députés fraîchement élus venaient de prendre place. Il leur fallait désormais donner leur feu vert à Ursula von der Leyen, candidate du PPE pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission. L’ancienne ministre allemande de la Défense, en campagne depuis des mois, doit obtenir une majorité. Et ce n’est pas gagné d’avance, car le poids de l’extrême droite dans l’hémicycle a augmenté et certains soutiens ne sont pas assurés.
La campagne est rude. Beaucoup aimeraient la voir trébucher, y compris un certain Thierry Breton. Elle ne semble pas savoir à quoi s’attendre lorsqu’elle prend place dans l’hémicycle pour entendre les résultats des votes. Quand celui-ci tombe – elle est élue sans triomphe – une longue file se forme devant la présidente élue. On la félicite, on l’embrasse comme du bon pain, on lui offre des fleurs…
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