Entre Keir Starmer et Emmanuel Macron, un premier contact pour « rétablir les relations » entre Londres, Paris et l’Union européenne
Une longue accolade en début de journée, un dîner en tête-à-tête en soirée et des promesses de retrouvailles après les turbulences du Brexit. Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont redoublé de gestes de bonne volonté et de paroles affables lors du sommet de la Communauté politique européenne, jeudi 18 juillet, au palais de Blenheim, près d’Oxford (Royaume-Uni).
Mais le contraste entre les deux dirigeants est saisissant : le premier, qui vient d’essuyer une défaite électorale, est contraint de composer avec une chambre introuvable. Le second, qui vient de remporter haut la main les législatives, se retrouve propulsé au pouvoir à la tête d’une majorité confortable. Avec l’accueil d’une quarantaine de dirigeants européens, le nouveau chef du gouvernement britannique fait ses premiers pas internationaux, deux semaines après sa victoire face aux conservateurs, alors que la crise politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale fragilise le président français aux yeux de ses interlocuteurs étrangers.
Keir Starmer et Emmanuel Macron ne veulent pas en rester là : le dirigeant britannique sait qu’il a besoin du locataire de l’Elysée, et d’un futur gouvernement français, pour mener à bien la mission qui lui a été confiée. « révision » les relations entre son pays et l’Union européenne (UE), après les dommages causés par le Brexit. « Nous voulons travailler avec chacun d’entre vous pour restaurer (notre) « Nous devons améliorer nos relations, redécouvrir notre intérêt commun et renouveler les liens de confiance et d’amitié qui constituent le tissu de la vie européenne »a déclaré le chef du gouvernement travailliste en souhaitant la bienvenue à ses invités.
Keir Starmer martèle son intention de négocier un « pacte de défense » avec l’UE, au moment où la guerre en Ukraine ébranle la sécurité du Vieux Continent et incite Londres à ne pas compter uniquement sur les Etats-Unis, surtout si Donald Trump revient à la Maison Blanche. Dans les salles du palais de Blenheim sont exposés les documents qui attestent que Winston Churchill, qui est né dans ce château, a participé à la fondation du Conseil de l’Europe, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Emmanuel Macron salue de son côté l’implication du Royaume-Uni dans la Communauté politique européenne mise en place à son initiative à l’automne 2022, deux jours après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine. Vu de Londres, ce format permet de renouer avec le continent, sans avoir à traiter avec l’UE, sur des sujets qui sont de première importance pour tous.
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