A une semaine des élections européennes, la tête de liste écologiste Marie Toussaint rassemble ses troupes aux Docks d’Aubervilliers dimanche après-midi.
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La liste des Écologistes est en grande difficulté dans les sondages : à peine au-dessus des 5%, seuil fatidique pour pouvoir envoyer des députés européens à Strasbourg. Et pour ne rien arranger, ses adversaires de gauche tentent de lui « faire les poches », de séduire ses électeurs. Plus Marie Toussaint s’enfonce dans les intentions de vote, plus le démarchage est offensant.
En témoignent ces appels répétés à «tous les écologistes du pays» de l’insoumise Manon Aubry ces derniers jours. Sur les plateaux, la tête de liste LFI enfonce le clou : « A moins de 5% vous n’avez pas d’élus au Parlement européen. Si vous voulez des députés écologistes, venez nous aider ! » « Nous », comprendre La France insoumise. La même Manon Aubry a rejoint les militants devant le siège de TotalÉnergies la semaine dernière, bras dessus bras dessous sur le terrain avec les militants, alors que Marie Toussaint était largement absente de l’action.
Parallèlement, Raphaël Glucksmann déroule le tapis rouge à l’écologie dans son programme, bien plus vert qu’en 2019. Par exemple : sa proposition de « un protectionnisme écologique aux frontières ». Et il n’hésite pas à le dire haut et fort dans un entretien à Reporterre : « Il faut sortir l’écologie politique de son ghetto. »
Les cadres de la campagne écologiste le martèlent, à l’instar du sénateur Yannick Jadot : «On a le vent dans le nez, ça nous frappe fort». Rien à voir avec sa campagne européenne de 2019, où il était tête de liste, et la surprise de 13,4% à l’arrivée. Les Verts souffrent cette fois, selon un député, « le formatage de l’opinion publique contre l’écologie ». Surtout depuis la crise agricole, « il y a un dénigrement de l’écologie, partout, tout le temps, on accuse l’Europe et l’écologie »elle se lamente.
Mais le contexte n’explique pas tout. « Nous avons torts’agace une figure des Verts auprès de franceinfo, Marie Toussaint ne sort pas du bois et doit aussi défendre une mauvaise stratégie »celui de la gestion de« ayant fermé la possibilité d’une union ». A l’entendre dire, l’eurodéputé n’est pas libre et traîne ce choix comme un boulet. Et les écologistes écrivent déjà le récit de leur défaite : « A gauche, les électeurs cherchent un héros… L’histoire de la victoire, c’est Mélenchon. C’est maintenant Glucksmann.