entre Benjamin Netanyahu et son armée, l’ombre d’un doute – Libération
Moyen-Orient
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Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, soutenu par plusieurs officiers, a protesté mercredi contre le manque de vision de son Premier ministre, alors que la guerre à Gaza s’enlise.
Les bombes continuent de tomber sur Gaza, où les humanitaires décrivent une société en détresse dans un territoire où s’entassent autant de débris que sur l’ensemble de la ligne de front russo-ukrainienne. Il faudra quatre-vingts ans pour reconstruire, selon les experts de l’ONU. L’aide humanitaire, bloquée depuis plusieurs jours, afflue à nouveau vers le sud de l’enclave, rapidement évacuée par 600 000 réfugiés.
Pourtant, la guerre s’est installée dans une monotonie d’horreur qui libère les esprits. En Israël, mais aussi dans la communauté internationale, et même au niveau politique palestinien, il y a un débat sur un « jour d’après » insaisissable. Mercredi soir, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a crevé l’écran et l’abcès en dénonçant le manque de vision du chef de son gouvernement, insistant sur le fait que « Le Hamas n’est plus fonctionnel en tant qu’organisation militaire… mais tant qu’il contrôle la vie civile à Gaza, il peut se reconstruire, obligeant Tsahal à retourner combattre dans les zones où il opérait auparavant. »
« Des mots sans substance »
Yoav Gallant fait ainsi écho à ce sentiment partagé, même auprès du chef d’état-major Herzi Halevi, qui aurait tapé du poing sur la table devant Netanyahu, refusant « l’effort de Sisyphe » ce que l’armée devrait fournir à Gaza. Le plan d’état initial