CONTREPOINT – Qu’on le veuille ou non, l’intérêt médiatique pour ce duel télévisé déformait déjà l’esprit des élections européennes.
Qu’avaient-ils en tête ? Les élections européennes de 2024 ou la présidentielle de 2027 ? Ont-ils prévu deux ou trois semaines, ou deux ou trois ans ? Il est certain que le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, sur France 2, a eu une portée bien au-delà de la campagne pour l’élection du 9 juin. Personne n’est maître de l’avenir et il peut arriver que les étoiles s’éteignent avant d’atteindre le zénith, mais les cadets d’aujourd’hui seront a priori parmi les prétendants à la première place de demain.
Les téléspectateurs et les observateurs les ont également observés et les ont comparés au paysage politique de demain. Ce qui a rendu possible ce duel à audience garantie, c’est évidemment le vote immédiat. La liste macroniste de Valérie Hayer montre un retard croissant et inquiétant pour la majorité par rapport à celle de la présidente du Rassemblement national. Et face à l’adversaire le plus jeune et le plus populaire, il n’y avait pratiquement pas d’autre carte que la plus jeune et la plus populaire…
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