Cette estimation témoigne de la montée en puissance des rassemblements au sein desquels l’ultra-gauche tente d’installer un mécanisme de chaos dans le pays.
La fièvre anti-RN et anti-Bardella risque d’augmenter ce week-end. Selon la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, entre 50 000 et 100 000 manifestants contre l’extrême droite sont attendus samedi dans les rues de Paris. Cette estimation témoigne de la montée en puissance des rassemblements au sein desquels l’ultra-gauche tente d’installer un véritable mécanisme de chaos dans le pays.
Selon un rapport porté à la connaissance du Figaro, 36 rassemblements étaient déjà recensés pour le seul mardi à travers la France. Les services de renseignement ont recensé près de 15 000 personnes, une mobilisation moins importante que la veille, où 40 000 citoyens en colère étaient descendus dans la rue. « Nous sommes sur des profils très syndiqués, très politisés, qui tentent d’allumer la mèche menant à un embrasement général »observe un analyste.
Mercredi soir, une manifestation contre l’extrême droite rassemblant près de 4 000 personnes dans le 2e arrondissement de Lyon a dégénéré. Tandis que des casseurs saccageaient des commerces et attaquaient un commissariat, la statue équestre de Louis XIV, qui vient d’être remise en place après une longue rénovation, était recouverte de tags. « D’ici à Kanaki»en référence aux indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, ainsi que la mention «anti-France» étaient notamment inscrits en lettres rouges sur le socle, où un drapeau palestinien a été peint à la hâte.
Selon nos informations, les services de renseignement territorial craignent une mobilisation plus forte ce samedi, date pour laquelle plusieurs appels ont été lancés par la « gaucheosphère ». Lyon, Nantes et Bordeaux seront particulièrement surveillés. « On risque de retrouver les mêmes schémas que lors des journées d’action contre la réforme des retraites, avec des cortèges bien entretenus au début mais qui dégénèrent à la fin des manifestations »grimace de son côté un commissaire parisien.
