« Quelles que soient les blessures invoquées et les sensibilités offensées, elles sont indissociables de l’idée même de liberté, chèrement conquise en Algérie », a déclaré François Zimeray dans un communiqué.
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L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté en Algérie, a été interrogé par le parquet antiterroriste d’Alger. Il a également été placé sous mandat de dépôt, a annoncé mardi 26 novembre son avocat François Zimeray dans un communiqué transmis à l’AFP.
La justice algérienne a pris cette décision « en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien qui punit toute atteinte à la sûreté de l’Etat »écrit François Zimeray. « La privation de liberté d’un écrivain de 80 ans (Boualem Sansal a 75 ans) à cause de ses écrits est un acte grave »observe l’avocat.
« Quelles que soient les blessures invoquées et les sensibilités offensées, elles sont indissociables de l’idée même de liberté, chèrement conquise en Algérie. Il y a ici une disproportion manifeste dont les auteurs n’ont sans doute pas mesuré l’ampleur. »ajouta-t-il encore. Pour l’avocat, « s’il doit y avoir une enquête, cela ne justifie en aucun cas la prolongation de la détention de Boualem Sansal ».
Annoncée jeudi par plusieurs médias français, l’arrestation de l’auteur de 2084 : la fin du monde a été confirmé par l’agence gouvernementale algérienne APS. Selon ses proches, le romancier a été arrêté à sa descente d’avion le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, en provenance de France.
Interrogé sur le sujet mardi matin sur franceinfo, le ministre de l’Intérieur a déclaré « faites confiance au Président de la République pour déployer toute l’énergie dont il dispose pour obtenir une libération immédiate » de Boualem Sansal. « L’efficacité passe par la discrétion »a rappelé Bruno Retailleau. L’arrestation de Boualem Sansal intervient dans un contexte diplomatique particulièrement tendu entre Paris et Alger.