Nouvelles

Enquête ouverte contre deux journalistes italiens après un reportage dans la région de Koursk

Un bâtiment endommagé dans la ville russe de Sudja, sous contrôle ukrainien, dans la région de Koursk, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine, le 16 août 2024.
YAN DOBRONOSOV / AFP Un bâtiment endommagé dans la ville russe de Sudja, sous contrôle ukrainien, dans la région de Koursk, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine, le 16 août 2024.

YAN DOBRONOSOV / AFP

Un bâtiment endommagé dans la ville russe de Sudja, sous contrôle ukrainien, dans la région de Koursk, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine, le 16 août 2024.

RUSSIE – Un reportage de deux minutes qui n’a pas du tout plu à Moscou. Les services de sécurité russes (FSB) ont ouvert une enquête ce samedi 17 août contre Stefania Battistini et Simone Traini, journalistes de la télévision publique italienne. Selon les agences de presse russes, les deux professionnels sont accusés d’avoir croisé « illégalement » la frontière entre l’Ukraine et la Russie pour documenter l’incursion de l’armée ukrainienne dans la région de Koursk, à Soudja.

La ville, située à une dizaine de kilomètres de l’Ukraine, a été conquise par les forces ukrainiennes, affirme Kiev. L’incursion, qui a débuté le 6 août, a surpris Moscou, conduisant Vladimir Poutine à ordonner à ses troupes de se retirer« expulser l’ennemi » du territoire le 12 août. Mais Volodymyr Zelensky a salué ce samedi 17 août, la « renforcement » Les positions ukrainiennes dans la région, qu’il voudrait établir comme « zone tampon ».

Avant l’ouverture de l’enquête du FSB, Moscou avait convoqué vendredi 16 août l’ambassadrice d’Italie en Russie, Cecilia Piccioni. « L’ambassadeur a vivement protesté contre les actions d’une équipe de tournage de la station de radio et de télévision publique RAI, qui est entrée illégalement en Russie pour couvrir l’attaque terroriste criminelle menée par des soldats ukrainiens dans la région de Koursk. »La diplomatie russe a expliqué dans un communiqué que les deux reporters tombaient sous le coup du Code pénal russe et risquaient jusqu’à 5 ans de prison.

Rapatriement des journalistes

« L’ambassadrice Cecilia Piccioni a expliqué que la RAI et en particulier les équipes éditoriales planifient leurs activités de manière totalement autonome et indépendante »a rétorqué la diplomatie italienne, soulignant implicitement l’emprise que Vladimir Poutine et ses partisans exercent sur les médias russes.

Dans le reportage, dont un extrait a été publié le 14 août sur X, la journaliste Stefania Battistini commente l’entrée de l’équipe dans la région de Koursk à bord d’un véhicule de l’armée ukrainienne : « C’est à partir de ces champs que la Russie a attaqué l’Ukraine il y a plus de deux ans et demi »elle a dit, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Un peu plus tard, les journalistes se filment en plein air à Soudja, l’armée ukrainienne affirmant contrôler la ville.

« Le journalisme n’est pas un crime. La possibilité pour les autorités de Moscou de juger Stefania Battistini et Simone Traini est inacceptable. Les reportages ne sont pas réalisés sans autorisation préalable. »ont protesté dans une déclaration commune le syndicat Usigrai de la RAI et le syndicat national de la presse italienne FNSI.

De son côté, la télévision publique italienne « a décidé de renvoyer temporairement en Italie la journaliste Stefania Battistini et le caméraman Simone Traini, uniquement pour assurer leur sécurité personnelle »a déclaré le RAI a ReutersLes deux journalistes devraient embarquer dimanche 18 août sur un vol à destination de Milan.

Voir aussi sur Le HuffPost :

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page