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Enquête ouverte après cyberharcèlement d’une veuve


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« La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance », a dénoncé Harmonie Comyn, la veuve d’Éric Comyn, tué par un récidiviste.

La veuve d’Eric Comyn, un policier tué par un récidiviste à Mougins (Alpes-Maritimes) lors d’un contrôle routier, est la cible de commentaires insultants sur les réseaux sociaux qui ont déclenché l’ouverture d’une enquête, a appris mardi l’AFP de source proche de l’enquête. Contacté par l’AFP, le parquet de Draguignan, en charge du dossier, n’avait pas réagi en fin d’après-midi.

« Les procédures en cours concernent divers messages méprisants sur les réseaux sociaux visant la veuve mais aussi la police et ses proches »a déclaré la source sans donner plus de détails. « Je le dis haut et fort, la France a tué mon mari. (…) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. »avait dénoncé Harmonie Comyn, la veuve du gendarme, le 28 août, lors d’une cérémonie à Mandelieu-La Napoule, deux jours après les faits. « Attention, je ne parle pas des étrangers, mais des récidivistes »Elle a précisé que le suspect arrêté était de nationalité capverdienne.

10 condamnations à son actif

L’homme de 39 ans qui a renversé l’adjudant Comyn alors qu’il tentait d’éviter un contrôle routier à Mougins avait déjà dix condamnations à son actif et avait été arrêté deux fois pour conduite sous l’emprise de l’alcool et/ou de stupéfiants, selon la justice. Il a été inculpé et placé en détention provisoire.

Lundi, le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a prévenu, lors de son réquisitoire d’ouverture devant sa cour, que le ministère public « veillerait à ce que certains propos odieux et inacceptables tenus en marge de cette tragédie soient punis dans toute la mesure de l’identification de leurs auteurs ».

« La liberté d’expression n’est pas une raison pour l’impunité judiciaire sur les réseaux sociaux » Et « ne peut pas être le faux nez pour la commission de crimes, la propagation de la haine des institutions et de ceux qui les servent ou de leurs proches »« Nous avons été très surpris de voir le gendarme nous interroger sur la situation », a ajouté Franck Rastoul, sans plus de précisions. Lundi, une cérémonie d’hommage a été organisée pour le gendarme à Nice, en présence du ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin. « Ce n’est pas un refus d’obtempérer, c’est un délit. Ce n’est pas un fait divers, c’est un problème social », a-t-il ajouté. le ministre avait estimé.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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