Pour répondre aux questions du grand public et des professionnels, les centres de santé de Bizanos et d’Ousse ont organisé ce jeudi une réunion publique à l’espace Daniel Balavoine avec le professeur Jean-Louis Koeck, fondateur de « mesvaccins.net » et expert en vaccination.
Objectif : informer et sensibiliser sur ces sujets cruciaux, espère le Docteur Guillaume Sennes, à l’origine de cette rencontre avec le Docteur Candice…
Pour répondre aux questions du grand public et des professionnels, les centres de santé de Bizanos et d’Ousse ont organisé ce jeudi une réunion publique à l’espace Daniel Balavoine avec le professeur Jean-Louis Koeck, fondateur de « mesvaccins.net » et expert en vaccination.
Objectif : informer et sensibiliser sur ces sujets cruciaux, espère le docteur Guillaume Sennes, à l’origine de cette rencontre avec le docteur Candice Morel. « En 2024, les enjeux de vaccination sont plus que jamais au cœur des préoccupations de santé publique », estiment-ils.
Lutte contre la désinformation
« En France, on ne recommande la vaccination que si elle est à la fois efficace et bien tolérée. Si nous passons cette étape, c’est parce que nous sommes très sûrs de nous », assure ce biologiste, membre de la commission technique.
Face aux détracteurs qui alimentent sans cesse les réseaux sociaux, il reconnaît néanmoins les difficultés à rétablir la vérité. Lorsqu’un médecin doit personnaliser les recommandations en fonction du profil de son patient, les anti-vaccins argumenteront sans aucune nuance « avec des mensonges mais des bribes de vérité », déplore-t-il. Autre facteur de réticence : un vaccin est administré à des personnes qui ne sont pas encore malades, rappelle-t-il. Et lorsqu’un vaccin est nouveau comme celui contre le Papillomavirus, il est souvent contesté avant d’être accepté.
Un effet de ras-le-bol
Si la campagne de vaccination qui vient de démarrer en France incite les personnes de plus de 65 ans et à risque à se faire vacciner à la fois contre la grippe et contre le Covid – « parce qu’il n’y a pas d’effets indésirables et ça fait gagner du temps. On peut aussi choisir de ne faire qu’un seul vaccin à la fois », souligne-t-il face à un certain ras-le-bol de la population face aux injections répétées.
Cela dit, souligne-t-il, les virus évoluent constamment. Même avec un fond d’immunité acquis par les vaccinations précédentes, les anticorps peuvent, petit à petit, moins bien répondre, notamment chez les personnes les plus fragiles. « Les personnes à haut risque devraient être vaccinées tous les trois mois, jusqu’à six mois pour les personnes âgées non immunodéprimées. » Plus les personnes sont âgées, moins elles sont protégées dans le temps, explique l’expert. Quant aux enfants qui ne sont pas à risque, ils n’ont actuellement pas forcément besoin de nouvelles doses.
Quelles réponses aux effets indésirables ?
Il n’y a qu’un seul argument concernant les effets indésirables : selon le professeur, ces conséquences restent moins graves que les formes graves de la maladie qu’auraient pu développer ces personnes. Et de rassurer ceux qui ont mal réagi aux premières doses : ils ne devraient plus subir ce type d’effet. D’autant qu’en parallèle de l’ARN messager de Pfizer, le Nuvaxovid à protéine recombinante est désormais disponible.
Quel avenir pour les virus
Plus la population est vaccinée, moins elle transmet de maladies et plus elle réduit les formes graves. Résultat, selon le professeur, il y a désormais peu de risque de revivre la même situation que lors de l’épidémie mondiale de Covid-19. « Malgré les variants qui apparaissent, nous bénéficions désormais d’un niveau d’immunité », rassure-t-il. Et pour l’avenir aussi, le professeur voit de plus en plus de vaccins développés pour traiter des maladies et pas seulement pour combattre les virus.
Pour trouver un lieu de vaccination contre le Covid-19, rendez-vous sur le site santé.fr.
Grippe et Covid-19 : les Français rechignent à porter un masque
Comment évolue le soutien français aux mesures de prévention contre les virus hivernaux ? La dernière enquête de Santé publique France, lancée en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19, révèle que les Français portent encore trop peu de masques pour se protéger et protéger les autres des virus hivernaux. 43% des participants ont déclaré ne jamais porter de masque s’ils présentaient des symptômes, en présence de personnes vulnérables ou dans des lieux très fréquentés.
Cette étude « CoviPrev » montre par ailleurs qu’un peu plus de la moitié des personnes (59 %) éligibles à la vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe comptent le faire cet automne.
La moitié des personnes exposées à un risque de formes graves de grippe en raison de leur âge (au moins 65 ans) ou de leur état de santé déclarent vouloir se faire vacciner à la fois contre la grippe et contre le Covid-19. Mais 23% des personnes à risque de formes graves ont assuré lors de cette enquête ne souhaiter prendre aucun des deux vaccins.