NouvellesNouvelles locales

Engie accélère dans les batteries aux États-Unis


Depuis le début de l’année, l’énergéticien français a plus que doublé ses capacités installées outre-Atlantique.

Toujours plus d’énergie renouvelable, toujours plus de capacité de stockage. Aux Etats-Unis plus qu’ailleurs, Engie poursuit sa croissance dans le secteur de la production et du stockage d’électricité renouvelable. L’entreprise française vient de franchir un cap important, avec l’ajout de 1 gigawatt de batteries aux Etats-Unis depuis janvier, portant le total de ses installations américaines à 1,8 GW – pour 2,3 GW installés dans le monde.

« Les batteries sont des actifs de flexibilité qui complètent la production d’électricité renouvelable. Pour 100 mégawatts de capacité de production installée, il faut 20 à 30 % de flexibilité, batteries comprises.« , explique Sébastien Arbola, vice-président exécutif en charge de la flexibilité chez Engie. Actuellement Engie dispose d’environ 6 GW de capacité de production renouvelable aux USA, donc la proportion est respectée.

Ces batteries, d’une capacité de stockage de quelques heures, sont avant tout destinées à assurer une transition en douceur entre le jour et la nuit. Le jour, elles se chargent grâce à la production des panneaux photovoltaïques et elles injectent des électrons dans le réseau en fin de journée, lorsque cette production baisse, relayés par des centrales à gaz. L’exemple californien est à cet égard très parlant.Il existe non seulement de grands champs solaires contrôlables, mais aussi de nombreuses installations diffuses dans les maisons privées. Les batteries sont un moyen de capter cette production. »ajoute Sébastien Arbola.

La réglementation américaine, notamment au Texas et en Californie, est favorable à ce type d’installation. Elle permet également aux énergéticiens de stocker leur production lors des pics qui se traduisent par des prix bas, voire négatifs. Ils la réinjectent ensuite lorsque les prix remontent. C’est aussi un gain non négligeable pour le système électrique : plutôt que de déployer un réseau calibré pour des capacités éventuellement excédentaires, les batteries permettent d’ajouter de la production sans surdimensionner le réseau.

« Il existe d’autres outils de stockage, comme les stations de pompage (barrages à deux réservoirs, ndlr), mais ils sont moins adaptés aux régions très plates comme le Texas. » ajoute Sébastien Arbola. Pourtant, au Texas comme ailleurs aux Etats-Unis, la demande d’électricité décarbonée augmente. Les entreprises y sont friandes, pour réduire leur empreinte carbone et ainsi répondre aux inquiétudes de leurs clients. Le marché peut aussi avoir un impact positif sur l’environnement, sans mettre en place de mesures coercitives.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page