Les ruines de l’ancien village de Tignes, recouvertes par les eaux lors de la construction du barrage de la ville en 1952, sont à nouveau visibles grâce aux travaux d’ouvrage qui ont entraîné une baisse du niveau du lac.
Reste généralement invisible. Les travaux menés par EDF sur le barrage de Tignes, en Savoie, ont conduit ces dernières semaines à un niveau d’eau exceptionnellement bas pour le lac artificiel du Chevril, révélant ainsi quelques vestiges du village enseveli de Tignes, disparu en 1952, comme le note le Dauphiné Libéré.
Le village historique de la station a été recouvert par les eaux du barrage, construit pour répondre aux besoins énergétiques du pays, et les Tignard ont été contraints de quitter leurs foyers.
Un « gros traumatisme »
Ce jeudi 11 avril, on a notamment pu apercevoir le vieux pont du village. Peu de ruines sont encore visibles, comme l’explique Capucine Favre, adjointe au patrimoine à Tignes, sur BFMTV.
« Etant donné que le village a été submergé en 1952, on pourrait imaginer qu’il y avait un tas de boue. De toute façon, il ne restait que les caves, puisque les maisons ont été dynamitées », explique-t-elle.
Capucine Favre souligne que cet événement reste un « gros traumatisme » pour la commune. « Jusqu’à la dernière minute, les Tignards n’ont pas voulu y croire, n’y ont pas cru. Certains habitants s’accrochaient, les autorités ont dû envoyer des CRS, il a fallu se déplacer précipitamment, vider les maisons et petit à petit elles ont été dynamitées », raconte-t-elle.
Les Tignard construisirent un nouveau village un peu plus haut, reproduisant notamment à l’identique leur ancienne église. Le barrage de Tignes est toujours le plus haut barrage de France (180 mètres). Cet aménagement hydroélectrique produit la consommation annuelle de 392 000 habitants, soit l’équivalent de 80 % de la consommation résidentielle de la Savoie, selon le site Internet de la municipalité.