Après le désastreux rapport du BLS sur l’emploi américain publié vendredi 2 août, les inscriptions hebdomadaires au chômage, prévues jeudi en début d’après-midi, étaient surveillées de près. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 3 août, les Etats-Unis ont enregistré 233.000 nouvelles demandes d’allocations chômage, soit 17.000 de moins que la semaine précédente et 7.000 de moins que prévu par le consensus Bloomberg. Ce recul a rassuré les marchés financiers, inquiets à l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) serait contrainte de baisser ses taux d’intérêt plus vite et plus brutalement que prévu pour éviter un glissement en récession de la première économie mondiale. Avec cette dernière statistique, le scénario d’un allègement « en urgence » du coût de l’argent, avant même la prochaine réunion des 17 et 18 septembre, s’éloigne un peu plus. L’hypothèse dominante reste cependant celle d’une réduction de 50 points de base des fonds fédéraux, entre 4,75% et 5%, et non plus de 25 points de base, comme cela était un temps suggéré. L’indicateur CME Fedwatch, baromètre des anticipations des investisseurs sur l’évolution des taux d’intérêt, lui donne une probabilité de 58%.
Les ventes au détail devraient prendre un nouveau tournant
« Ce n’est qu’un indicateur (mais) Cela semble avoir calmé les nerfs du marché », note Michael Brown, de Pepperstone. Les actions ont rebondi en réponse, avec des acheteurs baissiers se présentant pour le troisième jour consécutif, bien que la vitesse à laquelle les gains se sont estompés hier puisse être une source d’inquiétude, d’autant plus que le S&P reste en dessous de sa moyenne mobile sur 100 jours. »
De fait, à Paris, le CAC 40, qui reculait de 1% à la mi-journée, a clôturé sur une baisse limitée de 0,26%, à 7.247,45 points. A New York, l’indice de référence S&P 500 a gagné 1,9%. Reste à savoir si la hausse tiendra jusqu’à la cloche. Mercredi, le baromètre avait débuté la séance avec une hausse de plus de 1%, au-dessus de 5.300 points, atteignant même un plus haut à 5.330 points, mais, à la mi-journée, il a effacé ses gains, pour passer dans le rouge deux heures avant la clôture et se stabiliser autour de 5.200.
« La réaction assez importante des marchés boursiers et obligataires à la publication de données qui ne sont généralement pas rapportées montre que le marché continue de s’accrocher à la « peur de la croissance »continue Michael Brown. Ventes au détail de la semaine prochaine (Jeudi 15 août, ndlr) est la prochaine pièce du puzzle destinée à apaiser les craintes d’un ralentissement imminent de l’économie américaine. »
La capitalisation boursière d’Eli Lilly augmente à New York
Sur le front des actions, Teleperformance (-4,47%) est arrivé en dernière position du Cac 40. Selon les données recueillies par Bloomberg, le hedge fund britannique Marshall Wace a renforcé sa position short nette de 20,97% à 455.541 actions, soit 0,75% des actions du groupe français de relation client externalisée. Et selon un dernier avis de l’AMF, la position a encore été renforcée à 0,80% des participations.
Parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600, le groupe de paris sportifs Entain a grimpé de 6,3%, ses résultats semestriels profitant de l’engouement pour l’Euro 2024 et la Copa America. Enfin, à New York, Eli Lilly a bondi de 8%. Le géant pharmaceutique a fait état de résultats meilleurs que prévu et a relevé ses objectifs pour l’année, les ventes de son traitement anti-obésité Zepbound ayant pulvérisé les estimations des analystes, atteignant 1,2 milliard de dollars au deuxième trimestre.