« Nous avons une baisse du prix de marché de l’électricité, qui devrait être de 15 à 20 %. La question est de savoir comment on peut bénéficier aux Français et quelle part l’État peut prendre pour améliorer ses recettes, il faut trouver le bon curseur», expliquait Olga Givernet, ministre de l’Energie, le 14 octobre sur France Info. Depuis l’été 2022, le prix des électrons a fortement baissé sur le marché de gros. Le gouvernement précédent en a profité pour augmenter les accises sur l’électricité (créées au début des années 2000, principalement pour financer le développement des énergies renouvelables). Celui-ci est tombé à 1 euro/Mwh en février 2022, lorsque la crise énergétique a provoqué une flambée des prix. Il a été porté à 20 euros en février dernier, et le gouvernement envisageait de le porter à 32 euros début 2025. Cela aurait permis à l’État d’empocher 3 milliards d’euros de recettes et de réduire le taux de 15 %. prix de l’électricité pour 80 % des Français qui sont au tarif réglementé. Mais aujourd’hui tout est bon pour faire rentrer de l’argent dans ses caisses. Le « juste curseur » évoqué par Olga Givernet a donc été opportunément déplacé. Le gouvernement pourrait augmenter l’année prochaine les taxes sur l’électricité jusqu’à un niveau tel que la réduction pour le marché réglementé ne serait que de 9 %, ce qui lui permettrait d’empocher au passage 6 milliards d’euros.
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