Energie : EDF va embaucher 10 000 personnes en CDI en 2024, dont 4 500 dans le nucléaire
Les embauches en CDI prévues cette année en France représenteront 60 % des remplacements (retraites et départs).
EDF prévoit de recruter cette année plus de 10 000 personnes en CDI en France, dont 4 500 dans le nucléaire, pour répondre à ses importants besoins en compétences, a annoncé jeudi l’électricien public.
Le groupe ajoute dans un communiqué qu’il vise au total près de 20 000 nouvelles recrues dans le pays en 2024, parmi lesquelles des alternants et des stagiaires.
EDF, qui employait près de 180 000 personnes dans le monde fin 2023, dont 143 000 en France, a indiqué avoir déjà procédé à 10 000 recrutements permanents en France l’an dernier, contre 8 800 en 2022 et 6 400 en 2021.
Jusqu’à 1 000 nouveaux CDI dans les renouvelables
Outre les embauches prévues dans le nucléaire, le groupe prévoit cette année jusqu’à 1 000 nouveaux CDI dans les renouvelables (hydraulique, EDF Renouvelables et EDF ENR), 3 000 dans les services à l’énergie (dont la majorité chez Dalkia) et 1 500 dans les réseaux ( Enedis).
« Notre obsession est de pouvoir offrir des opportunités intéressantes à nos collaborateurs existants et à ceux qui nous rejoindront avec l’objectif industriel et de performance d’avoir les bonnes compétences au bon moment et au bon endroit », a déclaré Jérémy Houstraëte, directeur de l’emploi chez EDF, lors d’une conférence téléphonique.
Les embauches en CDI prévues en France cette année représenteront 60% des remplacements (retraites et départs) et 40% des créations d’emplois, a-t-il précisé. « Nous nous engageons sur le long terme, c’est-à-dire que, dans les années à venir, nous envisageons des chiffres au-delà de 10 000 (CDI) », a également déclaré Jérémy Houstraëte.
10 000 embauches par an sur la période 2023-2033
Alors qu’EDF doit investir massivement pour étendre son parc de centrales existant et mener à bien le projet d’au moins six nouveaux réacteurs de type EPR2 annoncé par Emmanuel Macron, la filière nucléaire dans son ensemble reste confrontée à d’importants besoins de formation et de formation. du recrutement dans des métiers comme l’ingénierie, la soudure, la tuyauterie ou encore la chaudronnerie.
La filière nucléaire française estime ainsi qu’elle devra globalement recruter en moyenne 10 000 personnes par an sur la période 2023-2033.
Selon un rapport du Gifen (Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire) publié l’année dernière, sur ces environ 100 000 recrutements nécessaires, les métiers les plus importants pour assurer la relance du nucléaire représenteraient environ 60 000 recrutements en équivalent temps plein, dont la moitié à l’une pour répondre à la croissance de l’activité et l’autre pour compenser les départs à la retraite ou les départs vers d’autres secteurs.