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Encore une nuit agitée après la mort de 2 Kanak mercredi


Jeudi soir, l’agglomération de Nouméa a connu un regain de tension dans les manifestations indépendantistes.

Jeudi soir, l’agglomération de Nouméa a connu un regain de tension. Cela fait suite à la mort de deux insurgés kanak lors d’une intervention de la police, dans la nuit de mercredi à jeudi. « La nuit a été relativement agitée et contrastait quelque peu avec la sérénité qui régnait la nuit depuis plusieurs semaines déjà. »a déclaré lors d’une conférence de presse organisée par le haut-commissariat, le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.

Les représentants des forces de sécurité intérieure ont enregistré plusieurs cas de jets de pierres et de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, des tentatives d’installation de barrages routiers à l’aide de plantes et de déchets, un début d’incendie dans un musée, l’explosion d’un transformateur électrique et, à l’extérieur de la ville, la destruction par le feu d’une maison dans la commune de Bourail.

Une baisse de la mobilisation

Le général a toutefois souligné que la situation n’était en rien comparable à celle qui avait suivi le 13 mai, marquant le début des troubles dans l’archipel qui avaient causé la mort d’un total de 13 personnes, dont deux gendarmes. « Nous avons constaté une très nette diminution de la mobilisation »a déclaré le général Matthéos, qui estime que cette baisse est notamment le résultat du nombre important d’arrestations au cours des quatre derniers mois (environ 2.500).

Selon Jean-Marie Cavier, directeur territorial de la Police nationale, les forces de l’ordre ont été confrontées à des groupes de trois à quatre personnes, principalement dans les quartiers populaires les plus touchés lors de l’insurrection. Le général Matthéos a précisé qu’à Saint-Louis la nuit « n’avait pas été marquée par des troubles »en particulier « parce que les familles tentent d’empêcher que la situation ne dégénère et ne provoque de nouveaux troubles ».

Les violences ont débuté le 13 mai, liées à la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral, suspendue depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. Des centaines de personnes ont été blessées et les dégâts matériels ont été estimés à au moins 2,2 milliards d’euros, lors de ces violences d’une ampleur inédite depuis la quasi-guerre civile des années 1980. En quatre mois, la gendarmerie estime avoir reçu plus de 300 tirs.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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