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Encore un autre scandale qui frappe l’industrie automobile

Les campagnes de rappel sont liées à des airbags Takata. Lundi, le groupe français Stellantis a demandé à 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS3 de la moitié nord de la France à ne plus prendre la route, tandis que leurs airbags sont remplacés. Ces coussins de sécurité sont susceptibles d’exploser et de provoquer des blessures graves ou même la mort. Rien qu’en France, une quinzaine d’automobilistes ont perdu la vie dans des accidents impliquant des airbags Takata.

Stellantis a donc lancé une opération de communication majeure et a mobilisé huit de ses usines en France pour accueillir ses clients, nécessairement inquiets. Une campagne similaire, appelée «Stop Drive», avait déjà été lancée par Citroën et DS au début de 2024 dans le sud de l’Europe et dans le Maghreb, immobilisant des milliers d’automobilistes pendant des semaines.

Des millions de véhicules dans le monde

La décision de commencer les rappels avec ces régions avait été prise « sur la base des critères de chaleur et d’humidité des climats à long terme », les deux facteurs qui endommagent ces airbags, selon Stellantis. Mais de nouveaux tests d’inquiétude sur une voiture à Loire-Atlantique ont incité le groupe à prolonger les rappels « par précaution » aux véhicules situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et enregistré entre 2008 et 2013. Le ministère de Transport a encore déclaré sur Lundi, qu’il avait demandé à Stellantis en décembre 2024 de lancer cette campagne «Stop Drive» pour le C3 et le DS3, y compris «la durée de vie Sure» était «moins que l’âge du véhicule».

Il s’agit donc d’une autre vague d’immobilisation liée au fournisseur d’équipement japonais, a disparu en 2018. Pendant près de 10 ans, Takata a produit des airbags défectueux pour les fabricants du monde entier, avant la rupture du scandale en 2014. Depuis, Toyota, Volkswagen, Nissan ou BMW ont rappelé des millions de véhicules, avec des campagnes encore en cours aujourd’hui.

Une série de scandales

Outre Takata, plusieurs géants automobiles ont été pris dans des scandales ces dernières années. Il y avait celui des changements d’allumage défectueux de General Motors en 2014: 124 morts, des centaines de blessés et 29 millions de véhicules rappelés par le groupe américain. L’année suivante, le «dieselgate» a éclaté, une fraude massive de la Volkswagen allemande avec des tests antipollution sur 11 millions de voitures. D’autres fabricants seront alors impliqués (Renault, Citroën, Volvo, Hyundai, Fiat, etc.).

Plus récemment, en 2018, l’affaire «Cobayes» a révélé que les chercheurs financés par Volkswagen, BMW et Daimler avaient des gaz d’échappement inhalés sur les singes et les humains pour évaluer les effets. Et l’année dernière, le scandale AdBlue a vu des milliers de propriétaires de voitures diesel déposer une plainte en France pour des échecs répétés de réservoirs, bloqués par la cristallisation de cet additif antipollution.

Une mauvaise chose à point

Cette nouvelle partie du scandale de Takata frappe un marché au pire. L’industrie automobile française a connu l’une des pires années de son histoire en 2024 (-3,2% avec seulement 1,7 million d’inscriptions pour les nouveaux véhicules). Depuis 2019 et la crise covide, le secteur n’a pas réussi à passer en revue les deux millions de points de vente annuels. Une rareté sans précédent, qui affecte même le marché électrique.

Alors, les fabricants paient-ils pour leur négligence et leur mensonge? « Les scandales du secteur automobile sont mauvais pour la confiance des acheteurs, qui a déjà été mis à l’épreuve en 2024 en raison des incertitudes politiques et économiques », explique Marie-Laure Nivot, analyste du marché automobile pour les données de l’AAA. « Et la confiance est l’une des principales variables des investissements français », se souvient-elle.

Cependant, « ces cas n’ont aucun impact sur les volumes de vente », observe Flavien Neuvy, un économiste spécialisé dans le monde automobile et directeur de l’Observatoire Cetelem. « Un an après le » dieselgate « , Volkswagen est redevenu le premier fabricant mondial », se souvient-il. À l’époque, il est compliqué de gérer en termes d’image pour la marque, mais il n’y a pas de conséquences durables. »»

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.

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William Dupuy

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