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En Turquie, un attentat terroriste fait cinq morts dans une usine aérospatiale à Ankara

En Turquie, un attentat terroriste fait cinq morts dans une usine aérospatiale à Ankara
Des policiers sécurisent la route menant au siège de la société Tusas après l'attentat terroriste qui a fait cinq morts, à Kahramankazan, au nord d'Ankara, le 23 octobre 2024.

Cinq personnes ont été tuées et 22 autres blessées, mercredi 23 octobre, dans une attaque contre le siège de l’entreprise Tusas, l’une des plus grandes entreprises turques dans le domaine de l’aérospatiale et de la défense, dans la grande banlieue d’Ankara. Un homme et une femme lourdement armés ont pénétré dans les locaux et ont ouvert le feu au moment du changement d’équipe, vers 15h30, avant d’être abattus par un groupe d’intervention des forces spéciales. Les autorités ont rapidement interdit la diffusion de toute information complémentaire sur l’attentat dans les médias et ont ralenti l’accès à plusieurs réseaux sociaux (Facebook, X, Instagram).

Bien que l’action n’ait pas été revendiquée à ce stade, le gouvernement turc a immédiatement désigné l’organisation armée du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), bête noire d’Ankara, classée terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne. .  » Nous donnons à ces salauds du PKK la punition qu’ils méritent à chaque fois, mais ils ne deviennent pas plus sages. (…) Nous n’abandonnerons pas tant que nous n’aurons pas éliminé le dernier terroriste. », a déclaré Yasar Güler, ministre de la Défense et ancien chef d’état-major. La chaîne d’information Habertürk a affirmé dans la soirée avoir retrouvé l’identité de l’agresseur, né en 1992, qui a rejoint le PKK en 2016.

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Dans leurs premières réactions officielles, les dirigeants du DEM (Parti populaire pour l’égalité et la démocratie pro-kurde) ainsi que le très populaire Selahattin Demirtas, emprisonné depuis huit ans, ancien coprésident du HDP (Parti démocratique du peuple, depuis DEM) , a suggéré qu’il pourrait s’agir d’une faction dissidente ou manipulée au sein du PKK. « Certains tentent de saboter la recherche du dialogue par le sang. Qu’ils soient assurés du fait que si Öcalan (Abdullah Öcalan, leader du PKK en prison depuis 1999) prend une initiative (pour renouer le dialogue avec le gouvernement), nous le soutiendrons de toutes nos forces. Nous ne permettrons pas que la voix de la paix soit à nouveau réduite au silence ! »a déclaré ce dernier dans un communiqué sur son compte X.

Relance du processus de paix

La scène politique a été agitée ces derniers jours par la possibilité d’une relance du processus de paix avec l’organisation armée du PKK. Les initiatives du leader du Parti d’action nationaliste (extrême droite), Devlet Bahçeli, bien que très hostiles à toute revendication identitaire kurde, ont été particulièrement surprenantes.  » Laissons Öcalan venir parler à la réunion du groupe du parti DEM et déclarer que le terrorisme est terminé et que l’organisation est dissoute. »a-t-il déclaré le 22 octobre, lors d’une réunion de son groupe parlementaire à Ankara.

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