En Turquie, Instagram bloqué par les autorités pour le cinquième jour consécutif malgré la suppression de près de 2 500 contenus
Les autorités turques accusent le réseau social américain de ne pas respecter la loi sur les crimes dits « catalogue », allant de l’abus sur mineurs à la consommation de drogue.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 1 min
Des Turcs bannis d’Instagram pour le cinquième jour consécutif. Les autorités ont continué de bloquer l’accès au réseau social américain, mardi 6 août. Elles accusent la plateforme de ne pas respecter la loi sur les crimes dits « catalogues », allant des abus sur mineurs à la consommation de drogue.Nous avons bloqué l’accès car Instagram n’a pas respecté nos avertissements antérieurs concernant les soi-disant infractions au catalogue.a martelé mardi après-midi le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.
Selon un rapport publié le 31 juillet par la société américaine Meta, propriétaire d’Instagram, la plateforme a supprimé 2 445 contenus en Turquie au cours des six premiers mois de 2024, dont 1 941 à la demande des autorités turques. La grande majorité de ces demandes, 1 849 au total, concernaient des contenus tombant sous le coup d’une loi sur les délits dits « de catalogue ».
Le blocage intervient également après des accusations de censure par Instagram, C’est ce qu’a déclaré le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun. Il avait affirmé qu’Instagram « Il a empêché les gens de publier des messages de condoléances pour le martyre du leader du Hamas Ismail Haniyeh ». « Nous sommes face à un fascisme numérique qui ne peut tolérer même les photos de martyrs palestiniens sans les interdire immédiatement »Le président Recep Tayyip Erdogan l’a affirmé lundi, s’exprimant pour la première fois sur le sujet. Le Hamas est considéré comme un « terroriste » en Europe et aux Etats-Unis, mais est décrit comme un « mouvement de libération » par Ankara.