En Turquie, des manifestations anti-Erdogan s’organisent autour de chiens errants – Libération

Alors que le gouvernement a adopté, mardi 30 juillet, une loi visant à débarrasser le pays de tous les chiens errants, la contestation grandit au sein d’une partie de la société civile, qui craint un massacre de masse. Et qui entend défendre les canidés, coûte que coûte.

À Istanbul comme ailleurs en Turquie, les chiens errants font partie intégrante de la société. Ils sont choyés par les commerçants et les habitants, qui les nourrissent et les emmènent chez le vétérinaire, souvent de leur poche. Une présence canine vouée à disparaître, selon un projet de loi lancé par le président Recep Tayyip Erdogan, qui vise à débarrasser l’espace public des près de 4 millions de chiens errants que compte le pays.

Un premier projet de loi, déposé en mai, prévoyait l’euthanasie de tous les chiens errants. « représentant une menace pour la sécurité publique ». Mais, face à l’indignation de la société civile et au spectre d’un canicide de masse, roi a fait marche arrière la semaine dernière et a modifié le projet de loi pour finalement restreindre l’euthanasie aux chiens « agressif » et à ceux-là « présentant un risque de maladie infectieuse »Tous les autres canidés devront être collectés, stérilisés, placés dans des refuges et proposés à l’adoption par les municipalités du pays.

« Chasse aux sorcières contre les mairies de l’opposition »

Cet amendement peine néanmoins à convaincre une partie de la société civile.On ne peut pas faire confiance au gouvernement. Cette loi va conduire à un massacre.« , assure Burak, un professeur, avec gravité