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En Turquie, des députés déclenchent une violente bagarre au parlement

Au moins deux députés ont été blessés lors d’une violente bagarre qui a éclaté au parlement turc vendredi 16 août.
L’altercation a eu lieu lors d’une séance consacrée à un député de l’opposition emprisonné.

Une bagarre a éclaté vendredi 16 août au parlement turc, lorsqu’un député de l’AKP (Parti islamique conservateur de la justice et du développement), Alpay Ozalan, a frappé à coups de poing le député d’opposition Ahmet Sik. Ce dernier critiquait le gouvernement au sujet du député Can Atalay, détenu.

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Coups aux yeux

D’autres députés sont alors intervenus, déclenchant une violente bagarre entre plusieurs députés qui a duré près d’une demi-heure. Au moins deux députés de l’opposition ont été légèrement blessés, touchés aux yeux. Du sang a giclé sur le sol, selon des images diffusées par les médias turcs.

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« J’ai honte d’avoir été témoin de cette situation »a réagi le leader du CHP, principal parti d’opposition, Ozgur Ozel. « Les députés de l’AKP, qui ne reconnaissent pas la loi et n’appliquent pas les décisions de la Cour constitutionnelle, transforment le Parlement en une arène de violence (…). Nous condamnons fermement cette agression. »a réagi le parti pro-kurde DEM. Une sanction de « conviction » Les deux députés qui ont déclenché la bagarre ont été condamnés à mort, a déclaré le président du Parlement, Numan Kurtulmus.

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La session parlementaire, au cours de laquelle devait être examinée la décision de la Cour constitutionnelle sur la restitution du mandat de Can Atalay, a été suspendue. Elu en mai 2023 depuis sa cellule de prison, Can Atalay a été déchu de son mandat parlementaire en janvier. L’avocat, élu sous la bannière du Parti des travailleurs de Turquie (TIP, gauche), a été condamné en avril 2022 à 18 ans de prison, accusé d’avoir cherché, avec le philanthrope Osman Kavala – condamné à la prison à vie – à renverser le gouvernement en 2013 à travers une vague de protestations sans précédent. Le député de la province de Hatay (sud), qui rejette ces accusations, est depuis plusieurs mois au cœur d’une bataille judiciaire entre deux des plus hautes juridictions de Turquie.

La Cour constitutionnelle a ordonné à deux reprises la libération de l’élu de 47 ans, arguant que son droit à « liberté » et à la « sécurité personnelle »ainsi que celui d’être « être élu et mener des activités politiques »avait été « violé »Les avis de la Cour constitutionnelle, rendus en octobre dernier, ont été contestés par la Cour de cassation.

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Marianne LEROUX avec l’AFP

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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