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En Tunisie, seuls trois candidats, dont le président sortant Kaïs Saïed, ont été retenus pour se présenter à l’élection présidentielle.

Outre Kaïs Saïed, l’autorité électorale tunisienne a accepté les dossiers de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ancien député et défenseur du panarabisme, et d’Ayachi Zammel, également ancien député, chef d’un petit parti peu connu.

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Le secrétaire général du parti du Mouvement populaire, Zouhair Maghzaoui, pose pour une photo alors qu'il attend de déposer sa candidature à l'élection présidentielle du 6 octobre, à Tunis, en Tunisie, le 6 août 2024. (HASNA / AFP)

Trois candidats, dont le président sortant Kaïs Saïed, ont été sélectionnés samedi 10 août pour se présenter à l’élection présidentielle en Tunisie le 6 octobre, un scrutin qui semble « une conclusion prévisible »selon les experts et les prétendants qui ont abandonné devant la « obstacles »Outre Kaïs Saïed, 66 ans, qui brigue un second mandat, l’instance électorale Isie a annoncé avoir accepté les dossiers de deux autres candidats : Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ancien député qui défend le panarabisme, et Ayachi Zammel, également ancien député, chef d’un petit parti peu connu. Quant aux 14 autres candidats éliminés, qui peuvent encore déposer des recours, le président de l’Isie, Farouk Bouasker, a assuré qu’ils n’avaient pas été retenus. « Je n’ai pas collecté suffisamment de sponsors ».

Le chemin vers la présidentielle a été semé d’embûches pour les rivaux de Kaïs Saïed, selon les experts. Ce dernier, démocratiquement élu en 2019, s’est octroyé les pleins pouvoirs lors d’un coup d’État le 25 juillet 2021, et est depuis accusé d’autoritarisme par l’opposition et ses détracteurs. Les candidats devaient recueillir le parrainage de dix parlementaires, de 40 élus locaux ou de 10 000 électeurs à raison d’au moins 500 par circonscription, un chiffre énorme selon plusieurs experts. L’Isie exigeait également un extrait de casier judiciaire (B3), prouvant l’absence de condamnations. Plusieurs candidats se sont plaints d’avoir été entravés administrativement pour obtenir les formulaires de parrainage, ainsi que le B3. Farouk Bouasker a assuré que :« Aucune demande n’a été rejetée à cause du B3 ».

Par ailleurs, plusieurs candidats potentiels, dont les chefs de partis Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, sont emprisonnés pour complot contre l’État. Ils font partie d’un groupe d’une vingtaine d’opposants, d’hommes d’affaires et d’anciens ministres arrêtés en février 2023 pour complot contre la sûreté de l’État, une enquête dénoncée comme « une chasse aux sorcières » La candidature de l’opposante Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre, qui se revendique comme descendant des autocrates Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, a également été rejetée. Elle est en détention depuis octobre, notamment pour complot contre l’État.

L’amiral à la retraite et ancien conseiller à la sécurité nationale Kamel Akrout, qui a retiré sa candidature à la dernière minute, a dénoncé une « Manque d’égalité des chances et obstacles visant à exclure des candidats au profit d’un seul »Le vote du 6 octobre « Ce ne sera qu’une simple formalité qui ne servira à rien d’autre qu’à donner une légitimité imaginaire à un échec politique, à un effondrement économique sans précédent, à une pauvreté extrême et à un isolement diplomatique. »Vendredi, l’activiste politique et écrivain Safi Said, lui aussi considéré comme un concurrent sérieux du président sortant, a jeté l’éponge, n’ayant pas réussi à recueillir suffisamment de signatures. Il a dénoncé « un manque de clarté dans les règles du jeu »croire avoir « j’ai presque participé à un »One Man Show’ » par Kaïs Saïed.

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