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En Tunisie, des centaines de manifestants dénoncent des « libertés bafouées » avant la présidentielle

De nombreuses figures de l’opposition ont été arrêtées depuis le printemps 2023. Le président Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, s’est octroyé les pleins pouvoirs à l’été 2021.

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Des centaines de personnes ont manifesté en Tunisie jeudi 3 octobre pour dénoncer « des libertés bafouées » depuis le coup d’État de 2021 du président Kaïs Saïed, qui brigue dimanche un nouveau mandat de cinq ans. « Ni peur ni terreur, le pouvoir est entre les mains du peuple »» ont scandé les manifestants, qui ont été environ 800 à défiler sur l’avenue principale de Tunis, selon un comptage de l’AFP sur place.

La société civile dénonce les atteintes croissantes aux droits et libertés, alors que des dizaines d’opposants, dont des personnalités de premier plan, sont arrêtés depuis le printemps 2023 pour de graves accusations de « complot contre la sécurité de l’État ». Des syndicalistes, des avocats et des commentateurs politiques sont également emprisonnés en vertu notamment d’une loi controversée sur « fausses nouvelles ». Les associations se plaignent également du renforcement des contrôles sur les financements étrangers qu’elles reçoivent. Selon Human Rights Watch, « Plus de 170 personnes sont actuellement détenues pour des raisons politiques ou pour avoir exercé leurs droits fondamentaux ».

Jeudi, dans une démonstration de force, la police a mobilisé des unités anti-émeutes et des camions-citernes pour surveiller le défilé. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes militants des droits humains et artistes, ont appelé au boycott de l’élection présidentielle. « mascarade » Dimanche. Pour Leila Chebbi, comédienne, « Kaïs Saïed a foulé aux pieds les libertés ». « Je boycotte les élections qui enfreignent la loi et ne sont pas légitimes. »

Les manifestants ont traité le président Saïed de « Pharaon manipulateur de la loi » après un processus de sélection des candidats – seulement trois sur 17 initialement – ​​critiqué pour la difficulté à obtenir des parrainages, l’emprisonnement de candidats potentiels et l’éviction d’autres prétendants sérieux. « Pays de répression et de dictature », « Célébration électorale transformée en coup d’État »pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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