Divertissement

en tant que parents, « nous faisons ce que nous pouvons »

Elle dit qu’il lui rappelle un chien. « Il y a en lui une telle vitalité, une sorte de gaieté, comme peuvent souvent en avoir les personnes tantôt profondes, tantôt dépressives. Il traverse des moments de pure exaltation et de mélancolie. Et une qualité, la fidélité, sans en avoir l’air. « . Et lui, dit d’elle, qu’elle serait « un chien et un concept de Spinoza : un fond dépressif et une joie absolument hallucinatoire car là où elle en est, au point de départ de sa vie, c’est qu’il y a un niveau supérieur ». vitalité. »

Marcello Mio

Marcello Mio est l’histoire d’une femme appelée Chiara, une actrice qui est la fille de deux acteurs très célèbres, Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve, et qui, à un moment de sa vie, où elle est perdue et ne va pas bien, décide qu’au lieu de continuer à vivre sa propre vie, elle décide de vivre celle de son père. Alors elle commence par s’habiller comme lui, par parler comme lui. Elle demande aux autres de l’appeler Marcello.

Tout le monde autour d’elle est abasourdi, gêné, pense qu’elle est devenue complètement folle, que ce soit la réalisatrice avec qui elle doit tourner un film, Nicole Garcia, qui joue elle-même, que ce soit sa mère, Catherine Deneuve, que ce soit son ex-mari Benjamin. Biolay, que ce soit son premier amour, Melvil Poupaud. Tout le monde la regarde d’un air bizarre, sauf une personne : Fabrice Luchini, dans son propre rôle, qui l’encourage car son rêve est de rencontrer Marcello Mastroianni.

Le film est une réflexion sur ce qu’est la famille, sur la place qu’on y occupe, sur le patrimoine, et sur le cinéma aussi.

Lorsque Christiophe Honoré est venu voir Chiara Mastroianni, elle s’est dit : « Idée étonnante de sa part. Mais cela faisait partie d’un travail au théâtre où l’on échange nos familles, et d’une certaine manière, nos fantômes… Nous avons une grande affection pour les fantômes. Je me suis dit que nous avions de la chance d’avoir établi un lien de confiance et je l’ai suivi. » Mais ce n’était pas non plus si simple de convaincre, Benjamin Biolay, Melvil Poupaud, Catherine Deneuve auraient dit « qu’il n’y avait rien de plus ennuyeux que de jouer soi-même. »

Un film sur le pardon

Fabrice Luchini revient sur la projection du film : « Qui aurait le courage de sortir de la projection de son film en disant : « C’est nul, c’est le pire film que j’ai jamais vu ? » Mais quand je sors, je me dis : « Qu’est-ce qui s’est passé, bordel ? » Et je pense à une phrase magnifique de « Voyage au bout de la nuit » où Céline, à l’époque où il était mondain et plutôt homme de gauche. Il part ensuite en Amérique au cinéma et il dit la définition la plus sublime du cinéma. Et le film d’Honoré répond à cette définition : « Ainsi les rêves surgissent dans la nuit pour s’embraser dans le mirage de la lumière en mouvement. Nous plongeons directement dans le pardon tiède. Il serait difficile de lâcher prise et de penser que le monde s’est peut-être finalement converti à l’indulgence. Et nous y étions déjà presque. » Dans l’horreur de l’agressivité qui règne aujourd’hui dans la monstruosité binaire qui nous envahit, nous sommes face à un film qui n’a rien à voir avec Deneuve, avec Mastroianni, mais qui nous met en contact avec un moment miraculeux, rare, unique de en train d’être réconcilié. »

L’invité de 8h20

11 minutes

Le reste est à écouter…

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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