En Suisse, une capsule d’aide au suicide sera probablement utilisée « très bientôt », malgré les critiques
Selon l’association The Last Resort, qui a créé l’appareil, le premier décès dans cette capsule pourrait survenir d’ici la fin de l’année.
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Une capsule de suicide assisté, qui permet de se suicider sans l’aide d’un médecin, pourrait être utilisée « très bientôt » en Suisse, selon l’association The Last Resort qui en fait la promotion. Cette dernière n’a pas communiqué plus de détails, précisant que le premier décès dans cette capsule pourrait survenir d’ici la fin de l’année. « C’est tout ce que nous pouvons dire », a déclaré Fiona Stewart, sociologue spécialisée dans les questions de santé publique et membre consultatif du conseil d’administration de l’association, mercredi 17 juillet.
« Nous ne voulons surtout pas que le souhait d’une personne de mourir paisiblement en Suisse se transforme en cirque médiatique », elle a aussi dit. Baptisée « Sarco » pour sarcophage, cette capsule aux allures futuristes fait sensation depuis la parution du journal NZZ le dimanche a révélé début juillet qu’il pourrait être utilisé pour la première fois sur le sol suisse, où le suicide médicalement assisté est déjà autorisé dans des cas précis.
Avec « Sarco », la personne qui veut mettre fin à ses jours devra elle-même appuyer sur le bouton après avoir répondu à une série de questions pour confirmer qu’elle comprend ce qu’elle fait et libérer de l’azote dans la capsule. « Après deux ou trois respirations, elle perdra connaissance et mourra quelques minutes plus tard. »décrit Fiona Stewart. Un examen psychiatrique pour prouver que la personne est en pleine possession de ses facultés sera nécessaire.
« C’est totalement surréaliste »Jean-Jacques Bise, coprésident d’Exit, l’une des organisations suisses qui proposent du suicide médicalement assisté, a réagi auprès de l’AFP. Selon lui, cette capsule risque de bouleverser le cadre juridique dans lequel évoluent les organisations qui proposent du suicide médicalement assisté. « avec dignité ». « S’il y a des dérapages, les politiques envisageront de faire une législation qui sera certainement beaucoup plus stricte », il croit.