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En Serbie, après l’effondrement d’un auvent à la gare de Novi Sad, un deuxième ministre démissionne

Deuxième membre du gouvernement serbe à quitter ses fonctions depuis l’effondrement d’un auvent de la gare de Novi Sad, le ministre du Commerce, Tomislav Momirovic, a présenté sa démission mercredi 20 novembre. « Je remercie le président de la République serbe, Aleksandar Vucic, pour sa confiance »a-t-il ajouté dans une lettre publiée par la Radio-Télévision serbe (RTS).

Dans les heures qui ont suivi la démission de M. Momirovic, Jelena Tanaskovic, directrice générale par intérim de l’infrastructure ferroviaire de Serbie, a présenté la sienne, selon les médias nationaux. Tomislav Momirovic était ministre de la construction sous le gouvernement précédent, lorsque les travaux de rénovation de la gare de Novi Sad ont été lancés. Son successeur, Goran Vesic, a démissionné le 4 novembre.

Les travaux étaient terminés depuis quelques semaines lorsque la marquise en béton du bâtiment s’est effondrée le 1euh novembre, tuant sur le coup quatorze personnes âgées de 6 à 74 ans et en blessant trois autres. L’un des blessés a succombé à ses blessures dimanche, portant le bilan à quinze morts.

Soixante-dix personnes interrogées, aucune mise en examen

Depuis l’accident, l’opposition et une partie de la population exigent la démission des dirigeants politiques et la publication des contrats signés avec les entreprises ayant participé aux travaux. Un consortium composé de quatre entreprises – deux chinoises, China Railway International et China Communications Construction ; une Française, Egis ; un Hongrois, Utiber – était responsable de la rénovation. Aucune de ces sociétés n’a répondu aux demandes d’interview de l’Agence France-Presse.

Même si les enquêteurs ont interrogé plus de 70 personnes depuis l’ouverture de l’enquête, aucune n’a été arrêtée ni inculpée, alimentant la colère des manifestants qui se rassemblent régulièrement depuis le 1euh novembre. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés lors d’un rassemblement le 5 novembre à Novi Sad, et certains sont toujours en détention. Ces arrestations ont ravivé la colère de l’opposition : plusieurs députés ont bloqué mercredi le parquet et les tribunaux de Novi Sad pour la deuxième journée consécutive, exigeant des progrès dans l’enquête.

Dans une déclaration à la presse mardi, le président serbe a estimé que « Personne n’a intentionnellement causé cette tragédie, mais l’ignorance, l’incompétence et l’irresponsabilité ne peuvent absoudre personne »ajoutant qu’il était possible de porter « une responsabilité politique et morale même totalement innocente ». Et annonçant « nouvelles démissions – au gouvernement et ailleurs ».

Lire le décryptage (2023) : Article réservé à nos abonnés Les excès du président serbe Aleksandar Vucic tolérés par les Européens

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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