Par
Paul Varenguin
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« Un choc. » C’est le mot qui revient quand Françoisun habitant de Montévrain (Seine-et-Marne), se souvient de cette journée de mai 2013 où il a appris qu’il avait un cancer du sein. Dix ans plus tard, après avoir traversé de nombreux testscet homme, aujourd’hui âgé de 58 ans, se souvient pour nous de son parcours.
Apprenez-le
Moins d’un pour cent des cancers du sein touchent les hommes. Mais parmi eux, il y avait François. » Je savais que c’était possible. je regardais Le magazine de la santésur France 5et le sujet avait été abordé», se souvient celui qui a joué au rugby pendant des années.
C’est aussi grâce à ce sport que la maladie sera découverte à temps. En 2013, il a déjà plus de quarante ans, et portait souvent un plastron sur le torsejuste pour te protéger. Régulièrement, il ressent un gêné au niveau d’une aréole. » J’ai j’ai choisi d’aller voir le médecince qui m’a fait faire un mammographie », poursuit-il.
Passé le moment où il se demande comment cet examen peut lui être effectué, vient le choc. Très vite, un micro biopsie est exécuté et la hache tombe.
Il se rend à l’Institut Curie, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) pour être surveillé.
J’ai été rapidement rassuré, on m’a dit que j’étais rattrapé à temps.
Nous soupçonnons un origine génétique à son cancer : son gène BRCA1 serait défectueux, comme chez tant d’autres femmes. Parmi eux, on retrouve Angelina Jolie, qui a rendu public, en 2013, son double mastectomiepour réduire le risque de développer un cancer du sein.
Opérations
Après le diagnostic et le choc qui a suivi, François a subi une mastectomie, puis le chimiothérapie, et le radiothérapie. Très vite, le effets du traitement sont visibles sur l’homme, qui arborait un beaux cheveux. « En une semaine, j’avais presque tout perdu. J’ai compris à ce moment-là ce que l’on ressent quand on perd les cheveux.
Peu de temps après, il demande un ablation préventive du deuxième seinet grâce au chirurgien, ce n’est presque pas visible.
Son quotidien a également changé. Outre lethérapie hormonale qu’il a dû suivre pendant cinq ans, il a dû oublier le rugby. » j’étais très sportifmais on m’a dit de trouver un autre sport, moins violent », se souvient-il.
Une de ses connaissances avait eu un cancer du sein un an auparavant et lui avait parlé d’un rayon Dames Dragon qui devait ouvrir ses portes à Torcy. À l’exception de François, la section est exclusivement composé de femmesqui ont ou ont eu un cancer du sein, qui se réunissent chaque semaine pour faire du canoë.
A bord de leur bateau, ils effectuent certainement une activité physique leur permettant une bonne rééducation, mais le Dragon, comme il le dit, sont un peu plus que cela. » C’est aussi un soutien psychologiqueune petite communauté. Au fil du temps, des liens forts ont été créés : nous avons les mêmes les traitements, les mêmes sensations, les mêmes effets secondaires… On se comprend tout de suite », affirme François.
Bien sûr, sa famille et ses amis étaient là pour le soutenir, mais ce n’est pas pareil, il n’y a pas la même entente. Au fil des années, les Dragons sont devenus une deuxième famille tout aussi importante. Garder le moral et faire un peu d’activité physique sont, selon lui, nécessaires pour éviter de sombrer.
Sensibiliser autour de lui
Il le reconnaît, à l’époque, on parlait beaucoup moins de cette maladiesurtout chez les hommes.
Cela a surpris les gens. Les gens me disaient « mais tu es un mec » !
Malgré tout, au fil des années, les choses évoluent, tout comme la recherche et la science, qui deviennent de plus en plus efficaces. C’est pourquoiil veut sensibiliser et encourager le dépistage. « Entre 2013 et aujourd’hui, la recherche a progressé. Si nous détectons la maladie à temps, nous avons de meilleures chances de nous en remettreet les méthodes de dépistage deviennent de moins en moins invasives. Même si vous y allez pour rien, il ne faut pas hésiter à aller chez le médecin. Ce serait idiot passer par là », se souvient-il.
Et le dépistage est encore plus important si un membre de votre famille a été touché par la maladie, comme ce fut le cas pour François : une de ses grand-mères avait été touchée par cette maladie.
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