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En Russie, va s’ouvrir le procès pour espionnage du journaliste américain Gershkovich…

Dans l’Est de l’Ukraine ravagé par la guerre, plusieurs gynécologues itinérants sillonnent désormais les routes du Donbass à la rencontre de patients isolés, au volant de ces camions spécialement équipés. « Il y a un risque de se faire bombarder quand on est sur la route, mais aussi quand on prodigue des soins. Mais malgré cela, nous continuons à travailler », note le gynécologue Mykola Papine.

Il s’est habitué aux risques : durant les premières semaines de la guerre, « les femmes accouchaient pendant que les bombes tombaient », se souvient-il. Aujourd’hui, les naissances ne sont plus aussi nombreuses, la natalité ayant « sensiblement baissé », selon lui. À cause du stress, certaines femmes ne parviennent pas à tomber enceintes, et beaucoup voient leur cycle menstruel perturbé, précise le médecin.

La guerre a bien d’autres effets. Faute de consultations régulières, certaines pathologies cancéreuses ne sont par exemple détectées qu’« à des stades avancés », ajoute-t-il.

La Russie et l’Ukraine ont annoncé mardi avoir échangé 90 prisonniers de guerre de chaque camp, suite à la médiation des Émirats arabes unis (EAU).

« A la fin du processus de négociation, 90 militaires russes qui risquaient de mourir en captivité ont été rapatriés du territoire contrôlé par le régime de Kiev », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram. « En échange, 90 prisonniers de guerre des forces armées ukrainiennes ont été remis », a-t-il ajouté, précisant que l’échange s’est effectué sous la « médiation humanitaire » des Émirats arabes unis.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé l’échange en publiant sur Telegram des photographies d’hommes entourés de drapeaux nationaux jaunes et bleus. Il a déclaré que parmi les personnes libérées figuraient des défenseurs du siège de Marioupol en 2022 et des soldats qui ont combattu dans la zone de la centrale nucléaire endommagée de Tchernobyl au début du conflit.

La Russie détient plusieurs autres Américains, dont la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, arrêtée l’an dernier pour avoir violé la loi sur les « agents étrangers », et l’ex-Marine Paul Whelan, qui purge une peine de seize ans de prison pour espionnage, une accusation qu’il conteste.

Alors que son procès s’ouvre ce mercredi, Evan Gershkovich pourrait faire l’objet d’un accord entre la Maison Blanche et le Kremlin. Un haut responsable diplomatique russe, Sergueï Riabkov, a révélé la semaine dernière que Moscou avait proposé à Washington un échange de prisonniers, sans révéler les contours exacts de cette offre. Selon lui, « la balle est dans le camp des Etats-Unis ».

Vladimir Poutine, de son côté, a déjà reconnu que des négociations étaient en cours avec Washington et a laissé entendre qu’il réclamait la libération de Vadim Krassikov, condamné à la prison à vie en Allemagne pour avoir assassiné à Berlin en 2019, pour le compte de Moscou, un ancien Commandant séparatiste tchétchène

Bonjour à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 minutes est mobilisé pour vous donner toutes les informations sur le conflit. Ce mercredi, le journaliste américain Evan Gershkovich, détenu en Russie depuis quinze mois pour des accusations d’espionnage qu’il nie, doit comparaître devant un tribunal d’Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour le premier jour de son procès qui se tiendra à huis clos.

Reporte a le journal Wall Street et âgé de 32 ans, il a été arrêté en mars 2023 par les services de sécurité russes (FSB), devenant ainsi le premier journaliste occidental depuis l’époque soviétique à être accusé d’espionnage en Russie. Les enquêteurs lui reprochent d’avoir collecté des informations sensibles pour le compte de la CIA sur l’un des principaux fabricants d’armes du pays, le producteur de chars Uralvagonzavod.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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