Sous l’influence de l’oligarque Bidzina Ivanishvili, l’État géorgien accélère son éloignement de l’Union européenne, condamnant ouvertement un Occident présenté comme hostile et guerrier. Une manœuvre politique qui s’opère au profit de Moscou, à la veille d’élections législatives décisives.
Il faut observer la vie dans le quartier de Sololaki pour apprécier l’étrange schizophrénie qui imprègne l’atmosphère de Tbilissi : des Russes exilés déambulent dans les rues saturées de graffitis les invitant à rentrer chez eux. A ces milliers de « relocalisés » – ceux qui ont fui leur pays après le déclenchement de la guerre en Ukraine – s’ajoutent les très nombreux touristes venus – sans visa – de Russie, alors que l’invasion de l’Ukraine n’a pas seulement attisé l’animosité envers le « occupant » qui, en 2008, a pris le contrôle de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Ces deux régions frontalières, perdues à la fin de la « guerre des cinq jours », sont toujours sous occupation russe.
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