Mi-juin, l’élu de la commune avait pris la situation en main. Jusqu’à cinq acquéreurs se sont manifestés, mais selon lui, un seul avait un projet particulièrement sérieux.
Un projet d’un million d’euros
Mais le Périgourdin, originaire de l’agglomération de Périgueux, a renoncé au projet, ne voulant pas « monter une affaire en quelques semaines », relate l’édile. Ce potentiel repreneur avait estimé l’investissement nécessaire à 1 million d’euros, avec un apport de 500 000 euros, complété par un prêt.
Son projet pour Champidor comprend une refonte complète des infrastructures, inchangées depuis 1983, année de lancement de l’entreprise. Un repositionnement hors de l’agriculture biologique, qui n’est plus compétitive, et un marketing plus important : Champidor ne compte aujourd’hui que 20 clients.
Quatre mois pour temporiser
A l’annonce de la liquidation judiciaire, Pascal Serre a recontacté le repreneur, qui s’était rétracté mercredi 3 juillet et qui a réaffirmé son intérêt pour Champidor. Le premier magistrat et le repreneur potentiel se sont donné quatre mois pour temporiser, afin de laisser à ce dernier le temps de monter son projet, de trouver les fonds… « Je veux y croire », a déclaré le maire.
« C’est une période de grand danger, car on ne peut pas exclure un repreneur en embuscade, dont les motivations pour la reprise pourraient être questionnées », note Pascal Serre.
