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En RDC, Vital Kamerhe élu président de l’Assemblée nationale, trois jours après le prétendu coup d’État

En RDC, Vital Kamerhe élu président de l’Assemblée nationale, trois jours après le prétendu coup d’État
Vital Kamerhe, à Kinshasa, le 28 décembre 2018.

Trois jours après l’attaque de son domicile lors d’une prétendue tentative de coup d’État, Vital Kamerhe, ministre de l’économie du gouvernement sortant de la République démocratique du Congo, a été élu, mercredi 23 mai, président de l’Assemblée nationale, a constaté une équipe de Agence France-Presse.

Un processus de sélection avait fait de lui le seul candidat, et son élection à ce poste, lors d’une séance publique de l’Assemblée, n’était qu’une formalité. Les seuls votes qui lui ont échappé sont 36 bulletins nuls ou blancs, sur un total de 407 votants.

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Vital Kamerhe, 65 ans, figure de la politique congolaise, retrouve un poste qu’il a occupé de 2006 à 2009, sous la présidence de Joseph Kabila. Passé ensuite dans l’opposition, il a fondé son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC), avant de devenir un allié de Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et largement réélu le 20 décembre.

En 2020, alors chef de cabinet du chef de l’Etat, il est accusé de détournement de fonds et condamné à vingt ans de prison. Il sera libéré un an plus tard et acquitté en appel en 2022. En mars 2023, il revient sur le devant de la scène comme ministre de l’Économie, avec rang de vice-Premier ministre.

Elu député de la majorité aux élections de décembre, il a été choisi le 23 avril comme candidat de l’Union sacrée pour la Nation, plateforme politique pro-Tshisekedi, à la présidence de l’Assemblée. Mais faute de consensus initial, il a fallu organiser une primaire, qu’il a remportée face à deux autres prétendants.

La composition du reste du « bureau final » de l’Assemblée a alors également fait l’objet d’âpres discussions, reportant à mercredi son élection, alors qu’elle était prévue samedi. Pendant ce temps, à Kinshasa, il y avait ce que l’armée qualifiait de « tentative de coup d’État ».

La mise en place du gouvernement

Au petit matin du 19 mai, des hommes armés ont attaqué le domicile de Vital Kamerhe, dans le quartier huppé de la Gombe, avant de s’emparer, non loin de là, du Palais de la Nation, qui abrite les bureaux de Félix Tshisekedi.

Les partisans de Vital Kamerhe sont convaincus qu’il s’agissait d’un « tentative d’assassinat » de leur champion, sorti indemne de l’attaque, au cours de laquelle deux policiers chargés de sa protection ont été tués.

L’élection du bureau de l’Assemblée devrait ouvrir la voie à la mise en place du gouvernement. Plus de cinq mois après la réélection de Félix Tshisekedi, la nouvelle équipe tarde à se mettre en place alors que l’est du pays est confronté à une grave crise sécuritaire, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, occupant une grande partie du territoire. Province du Nord-Kivu.

Lire aussi : RDC : comment ramener la paix à l’est du pays ?

Le Monde avec l’AFP

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