En raison du réchauffement climatique, le fromage « Picodon » se bat pour conserver son AOP
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L’appellation d’origine contrôlée est un label de qualité de plus en plus difficile à obtenir face au changement climatique. Par exemple, en Ardèche, un éleveur a dû improviser pour trouver l’alimentation adaptée à ses chèvres et continuer à bénéficier du label.
A Préaux (Ardèche), Grégoire Bobichon contemple son champ, un peu abattu. Après quatre ans de sécheresse, la grêle a détruit sa prairie. Le producteur de fromages AOP Picodon doit s’adapter : il accompagne ses animaux plus loin dans les bois et reste avec eux pendant qu’ils cherchent de la nourriture. Du temps perdu, mais le label AOP exige que les animaux aient toujours accès à l’extérieur, et que la nourriture provienne de la Drôme et de l’Ardèche.
L’association de Grégoire Bobichon cherche aussi d’autres solutions face au réchauffement climatique, comme la plantation de luzerne, plus résistante. Il a coûté 20 000 euros pour un tracteur autochargeur, mais les chèvres adorent ça. A 100 km de là, la ferme Pradel multiplie les recherches sur les aliments possibles pour les chèvres, comme le mûrier ou le sorgho. L’objectif est de préserver l’aspect et le goût du Picodon, qui doit passer chaque année le test AOP.
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