En raison du manque de ventes, cette voiture électrique pourrait déjà être arrêtée
Les nouvelles les plus importantes de la journée

En raison du manque de ventes, cette voiture électrique pourrait déjà être arrêtée

En raison du manque de ventes, cette voiture électrique pourrait déjà être arrêtée

Audi envisagerait d’arrêter prématurément la production de son Q8 e-tron en raison de ventes insuffisantes. Une fin anticipée pour cette voiture électrique qui pourrait menacer l’usine de Bruxelles, où elle est produite depuis 2019.

Audi Q8 e-tron Sportback // Source : The Good Click

Comme tous les constructeurs, Audi devra mettre un terme à la vente de voitures thermiques en Europe à partir de 2035 pour se concentrer sur l’électrique. Et c’est déjà bien avancé pour l’entreprise aux anneaux.

Une fin de carrière prématurée ?

En effet, l’entreprise du groupe Volkswagen dispose déjà d’un catalogue bien fourni, avec son e-tron GT, mais aussi les Q4 e-tron et Q8 e-tron. Nous avons pu prendre le volant de ce dernier en 2023, alors qu’il avait bénéficié d’un lifting de mi-carrière, et d’un changement de nom au passage. Car pour mémoire, le SUV électrique était lancé pour la première fois en 2019après plusieurs mois de retard dû à des problèmes logiciels.

Concurrent direct du Tesla Model X, l’Audi Q8 e-tron dispose d’une autonomie assez généreuse, annoncée à 532 kilomètres selon le cycle WLTP. Cependant, son prix, qui démarre à à partir de 89 020 euros reste très prohibitif, ce qui a découragé de nombreux automobilistes. Le SUV n’a pas été vendu à seulement environ 200 000 exemplaires dans le monde, ce qui n’est plus très loin. Et forcément, cela pose quelques problèmes au constructeur, qui doit désormais réfléchir.

Audi Q8 e-tron Sportback // Source : The Good Click

Dans un communiqué de presse publié il y a quelques jours, la firme basée à Ingolstadt a annoncé qu’elle envisageait activement une fin prématurée de carrière de son Q8 e-tron. Audi explique que le SUV électrique est victime d’une baisse des ventes, qui toucherait l’ensemble du segment. Plus généralement, les voitures zéro émission (à gaz d’échappement) de la marque connaissent depuis plusieurs mois de sérieuses difficultés en Europe.

A cela s’ajoute l’arrivée imminente du Q6 e-tron, un SUV légèrement plus petit mais basé sur la nouvelle plateforme PPE, bien plus compétitif que le vieillissant Q8 e-tron. Le Q6 e-tron peut en effet parcourir jusqu’à 639 km WLTP pour « seulement » 77 400 euros dans sa version Performance.

Il est donc probable que la marque aux anneaux décide de retirer son Q8 e-tron de son catalogue dans les prochains mois. Une mesure qui ne serait pas totalement inédite, puisque Mercedes avait également décidé de faire de même avec son EQC, toujours en raison de ventes décevantes. Le SUV à l’étoile n’a désormais plus de descendant direct, puisque le SUV EQE est plus long.

Un problème de taille

Mais la disparition potentielle de l’Audi Q8 e-tron du catalogue de la marque aux anneaux risque de poser un autre problème. En effet, ce dernier est actuellement le seul modèle qui est produit au sein de l’usine de la marque située en Belgiqueet plus précisément à Bruxelles. Si le SUV dit adieu, qu’adviendra-t-il de ce site d’assemblage européen ? Eh bien, c’est précisément la question que se pose actuellement le constructeur.

Plusieurs scénarios se dessinent, notamment la fermeture pure et simple de l’usinequi a été mis en service en 1949. En fait, la fin de carrière du SUV électrique n’est qu’une difficulté supplémentaire pour ce site de production, qui fait déjà face à  » défis structurels de longue date « , notamment en raison de son emplacement, très proche du centre ville de Bruxellesce qui réduit considérablement la marge de manœuvre.

Audi Q8 e-tron // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Cette usine cela coûte donc beaucoup d’argent à l’entrepriseet il est difficile, voire impossible, de procéder à une restructuration et un changement d’activité. La direction du constructeur allemand est donc en pourparlers avec les syndicats, afin de trouver des solutions. Mais l’arrêt des activités du site serait l’option la plus probable, et ce alors que 2 934 salariés y travaillaient fin 2022. La question de leur avenir au sein du groupe Volkswagen se pose désormais.


Quitter la version mobile