« En quatre ans à la Ligue, je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de football », confie Gervais Martel.
Président emblématique du RC Lens, Gervais Martel revient sur sa candidature tuée dans l’œuf pour la présidence de la Ligue de Football Professionnel, faute de sponsors suffisants. Il dénonce au Figaro-TV une «déni indiscutable de démocratie« .
Il y aura donc trois candidats à la présidence de la Ligue de football professionnel, dont les élections se tiendront ce mardi 10 septembre : le président sortant Vincent Labrune, Cyril Linette et le député Renaissance Karl Olive. Malgré le parrainage du syndicat de clubs « Foot Unis », le président du RC Lens depuis près de trente ans ne pourra pas défendre ses idées pour le football français. Invité de l’émission «Points de vue» (Le Figaro-TV), Gervais Martel dénonce «« des décisions totalement invraisemblables » ce qu’il n’est pas, cependant « pas même surpris. »
Quant au sujet acerbe des droits télévisés revus à la baisse plus que jamais, le Nordiste ne mâche pas ses mots.C’est quand même très curieux ce qui vient de se passer. On a un football qui va récupérer moins de 300 millions si on déduit les impôts alors qu’on a annoncé un milliard de droits télé. Annoncer un milliard et se retrouver avec ça, c’est comme prendre un penalty trois mètres au-dessus. »dit-il, sans trahir son sens de la formule.
En pleine commission d’enquête du Sénat sur la financiarisation du football français, Gervais Martel a tenu à ponctuer l’entretien en rappelant que «Le football reste avant tout un sport. J’ai siégé au conseil d’administration de la Ligue pendant quatre ans. Malheureusement, je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de football. On parlait plutôt de chiffres et d’investissements. Mais il ne faut pas oublier que le football se joue à 11 contre 11 avec un ballon et sur un terrain.« .