En Polynésie française, la presse nationale et internationale disparaîtra des kiosques en 2025
Pas assez rentable pour Hachette Pacifique, seul distributeur local, la presse écrite nationale et internationale ne sera plus importée en Polynésie française à compter du 1er janvier 2025. Quelque 600 titres de presse disparaîtront des kiosques de cette communauté d’outre-mer.
Fini le Point, l’Express, le Figaro ou même Marianne. À compter du 1er janvier 2025,Il sera impossible de trouver des titres de presse nationale et internationale en kiosque en Polynésie française. L’unique distributeur de la collectivité, Hachette Pacifique, a annoncé dans une simple note aux buralistes qu’il cesserait de livrer la presse nationale et internationale.
L’entreprise n’a pas souhaité répondre à l’Agence France-Presse (AFP), mais la filiale du grand groupe d’édition français a demandé une aide financière au Haut-commissariat de France en Polynésie, arguant d’un service « largement déficitaire ».
La disparition de 600 titres de presse
Une décision prise au grand désespoir des Polynésiens, collés au papier. D’autant que la crise de répartition n’est pas nouvelle dans l’immense territoire du Pacifique, qui s’étend sur une superficie comparable à celle de l’Union européenne. En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, la livraison des quotidiens avait cessé. En octobre 2024, la distribution par voie aérienne des hebdomadaires et mensuels avait également été arrêtée, mais les journaux continuaient d’être livrés par bateau, avec plus d’un mois de retard en France.
Le gouvernement local, de son côté, ne s’émeut pas de cette pénurie d’approvisionnement. Interrogé par l’AFP, il a simplement affirmé que la collectivité « n’est pas obligée de remplacer les acteurs privés ». Dans les kiosques tahitiens, les quelque 600 titres encore en vente vont donc disparaître. Seul un petit nombre de magazines locaux et le seul quotidien de Polynésie, Tahiti Info, subsisteront.