Le bilan des victimes de l’effondrement d’une grande décharge dans la capitale ougandaise, Kampala, samedi 11 août, s’est alourdi à 19 morts, dont cinq enfants, sur fond d’accusations de négligence de la part des autorités.
Samedi, le maire de Kampala, Erias Lukwago, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que la décharge de Kiteezi, un site de 14 hectares dans un quartier nord de la capitale, était pleine à craquer. « C’est un désastre et cela devait arriver »il a ajouté.
Selon les médias locaux, des maisons, des personnes et du bétail ont été submergés sous des montagnes de détritus à la suite du glissement de terrain, déclenché tôt samedi par de fortes pluies.
« Peu d’espoir de trouver d’autres survivants »
Le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré qu’il avait ordonné aux forces spéciales de l’armée d’aider à la recherche de survivants et a demandé qui avait permis aux gens de vivre à proximité. « d’un tas potentiellement toxique et dangereux ».
Le commissaire du district, Yasin Ndide, a déclaré à l’AFP, après avoir visité les lieux du drame, que le bilan s’élevait désormais à dix-neuf morts, dont cinq enfants. « La mission de sauvetage continue, mais avec peu d’espoir de trouver plus de survivants »M. Ndide a déclaré que les autorités étaient en train de mettre en place des abris temporaires pour les personnes touchées par la catastrophe. « empiètement » les résidents locaux de la décharge, qui ont franchi la clôture entourant le site et se sont installés dessus.
Plus tôt, le porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango, avait déclaré que quatorze personnes avaient été secourues. « L’opération de sauvetage se poursuivra jusqu’à ce que nous soyons sûrs que personne n’est coincé. » sous les ordures, a assuré M. Onyango. « Nous estimons qu’environ 1 000 personnes ont été déplacées par l’incident et nous travaillons actuellement avec d’autres agences gouvernementales et des dirigeants communautaires pour voir comment nous pouvons aider les personnes touchées. »il a dit.
Le maire de Kampala a déclaré dimanche à l’AFP que « De nombreuses autres personnes pourraient être coincées sous la pile » d’ordures. Erias Lukwago a fustigé un « catastrophe nationale »accusant des fonctionnaires corrompus d’avoir détourné de l’argent qui aurait dû être utilisé pour gérer la décharge.
« Crise nationale »
Dans un communiqué publié sur X, le président Museveni a indiqué avoir ordonné le versement aux familles des victimes de 5 millions de shillings ougandais (1 230 euros) pour chaque personne tuée et d’un million de shillings (246 euros) pour chaque personne blessée. Il a également demandé l’ouverture d’une enquête sur les conditions de vie des habitants de la zone, et ordonné le relogement de tous ceux qui y vivent. Les pelleteuses continuaient dimanche à creuser dans les montagnes de détritus, sous les yeux d’une foule de résidents locaux, certains gémissant de désespoir.
En janvier, M. Lukwago avait déjà prévenu que les personnes travaillant et vivant à proximité de la décharge de Kiteezi étaient exposées à de nombreux risques sanitaires en raison du débordement des déchets. Il a déclaré que le site n’était pas du tout entretenu, décrivant la situation comme « crise nationale » Ce qui a nécessité l’intervention du gouvernement central et du parlement. La décharge, créée en 1996, reçoit la quasi-totalité des déchets collectés à Kampala. Selon M. Lukwago, elle reçoit environ 1 500 tonnes de déchets par jour.
Plusieurs régions d’Afrique de l’Est ont récemment été touchées par de fortes pluies, notamment l’Ouganda et l’Éthiopie, le deuxième pays le plus peuplé du continent. Le mois dernier, 250 personnes ont été tuées par des coulées de boue dévastatrices dans une région montagneuse isolée du sud de l’Éthiopie. En février 2010, des coulées de boue dans la région du mont Elgon, à l’est de l’Ouganda, ont fait plus de 350 morts.